mardi 29 mai 2007

 

Gérald Tremblay : l'anti-syndicaliste

Le voici, le voilà : Gérald Tremblay, le grand libérateur des consommateurs contre ces méchants syndicats qui ne veulent pas travailler. En effet, ce dernier s'est dit clair sur cette position : il ne cèdera pas devant les pressions syndicales, dont celle de la STM.
« Il faut absolument que nos employés, tous nos employés, pas juste ceux de la STM, réalisent que la situation financière de Montréal est fragile. (...) Il faut considérer dorénavant la capacité de payer des usagers et surtout celle des contribuables montréalais »
Ainsi donc, la situation financière est fragile : demander une hausse de salaire ne ferait qu'empirer la situation. Pourtant, le salaire du maire de Montréal, Gérald Tremblay, tourne autour de 150 000$ par année. Celui des députés dans le parlement va dans les environs de 80 000$ par année, sans oublier les postes de ministres qui dépassent la centaine de milliers par année. En parle-t-on ? Non, et ils sont très satisfaits.

Par contre, lorsque les travailleurs et travailleuses - ceux et celles qui opèrent la société et la font fonctionner en donnant de leur temps, sueur, (parfois) sang, santé et liberté - se mettent en colère et déclarent grève, cela est vue comme une action de paresse ! Pourtant, ils ne le font pas pour nous et vous rendre hostiles ; au contraire, ils le font pour garder leurs droits et suivre l'inflation.

Certes, Gérald Tremblay le dit et le répète : « ça ne veut pas dire que nous, comme employeur, on doit toujours céder ». Il dit même ceci :
«On a 29 000 employés qui ont des conditions de travail très bonnes. Ce qu’on leur dit, c’est: regardez attentivement la situation financière de Montréal, faites un effort pour nous permettre d’améliorer la qualité des services pour l’ensemble des citoyens. Réalisez que les salaires que vous gagnez sont le double et parfois même le triple de ce que les citoyens gagnent. On est en train de bâtir une métropole et on a besoin de votre aide.»
Donc, si nous comprenons bien, la faute revient aux travailleurs et travailleuses ? L'Élite elle, avec des salaires de riches en ne foutant carément rien, est épargnée ? Elle n'a rien à voir là-dedans ? Qui sont ces personnes qui mettent beaucoup d'énergie dans ces travaux publics ?

Certainement pas Gérald Tremblay, le défenseur de la bourgeoisie, de l'Élite et de la Droite. Ce n'est pas parce qu'il y a des travailleurs et travailleuses avec un salaire misérable (mais heureusement mieux que dans les pays ravagés par le terrorisme multinational dont le Ghana, Bangladesh, le Nicaragua et la République Dominicaine) qu'il faut baisser le salaire des autres employés et maintenir celle des plus riches de la société par des moyens purement capitalistes. Même les salariés à très faibles revenus doivent se manifester ! Mais ils ne peuvent le faire puisqu'ils sont pris en otages par leurs employeurs.

Ça, on en parle jamais parce que ce n'est pas important. Ça se "remplace".

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