samedi 29 septembre 2007

 

Citation de la semaine

« Je suis réactionnaire parce qu'antiparlementaire, antidémocrate et antisocialiste. » - Benito Mussolini

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Entrevue: Hassan Nasrallah, le Hezbollah et Al-Qaida

Cette entrevue fut réalisé cette année en avril par Alain Gresh. Elle montre le fait que le Hezbollah n'est pas du tout un sympathisant au terrorisme et qu'ils rejètent les méthodes des islamistes radicaux d'Al Quaida et de Oussama Ben Laden.
Nous le savons, l’ignorance concernant l’islam est immense, notamment chez les responsables politiques. Silvestre Reyes, un membre démocrate de la chambre des représentants américaine du Texas, et élu président démocrate du comité sur le renseignement de la chambre des représentants américaines, comité en charge de suivre « la guerre contre le terrorisme », ne sait pas si Al-Qaida est sunnite ou chiite. Nicolas Sarkozy, alors qu’il était aussi responsable de la lutte contre le terrorisme était incapable de répondre à la question de savoir si Al-Qaida était sunnite ou chiite. Les combats récents au Liban entre Fatah Al-Islam, qui se réclame d’Al-Qaida et l’armée posent la question des relations entre les différentes organisations islamistes. Lors de ma visite au Liban en avril, j’avais interviewé Hassan Nasrallah sur les relations entre le Hezbollah et Al-Qaida et je donne ci-dessous la transcription de ses réponses.

Q. : Quelle est votre opinion au sujet d’Al-Qaïda ?

R. « Il y a tout d’abord une différence idéologique et politique fondamentale entre nous et Al-Qaida. Et une divergence politique importante sur un grand nombre de considérations. Ça c’est le premier point. Nous sommes différents dans notre ligne de conduite et dans notre démarche. Et cela est notoire. Je prends un exemple… L’organisation d’Al Qaida considère que la participation à des élections parlementaires dans un système non islamique, représente un apostat et une trahison l’islam. Nos ne pensons pas la même chose. Le Hezbollah participe aux élections législatives au Liban tout comme d’autres mouvements islamiques sunnites au Liban. Al-Qaida considère que les élections en Palestine sont contraire à l’islam, mais le mouvement Hamas participe aux élections législatives. De même en Irak. Al-Qaida considère que la participation aux élections est Haram (interdit) et est contraire à l’Islam. Mais le taux de participation des chiites et des sunnites lors de ses élections a été très important. Beaucoup de mouvements islamiques sunnites et chiites ont participé aux élections. Et nous, nous ne considérons pas que leur participation à ces élections est contraire à l’islam. Ce sont donc là des différences fondamentales. »

« Notre conduite dans un pays, ou notre relation avec un gouvernement, ou avec tout système politique, n’est pas (obligatoirement) de nature islamique à 100%. Al-Qaida considère de façon péremptoire que le reste des musulmans ont des agissements contraires à l’islam et qu’ils se sont exclus de l’islam et qu’ils méritent purement et simplement d’être égorgés, pour n’importe quel prétexte politique. Nous, nous nous opposons à cette méthode, d’un point de vue idéologique, d’un point de vue théologique, d’un point de vue juridique, et c’est contraire à nos principes. Et nous respectons les efforts entrepris par des mouvements islamiques dans n’importe quel pays arabe et musulman. Si un mouvement islamique décide de participer à des élections législatives dans un pays arabe ou musulman comme les Frères musulmans en Jordanie, ou comme les Frères musulmans en Egypte, cela les concerne. Et nous, nous respectons leur choix. Par ailleurs, nous ne sommes pas là à donner le ton ou la mesure, où pour juger les gens. Nous ne gardons pas les portes du paradis et de l’enfer et nous ne disons pas "qui doit aller au paradis et qui doit aller en enfer". Nous n’agissons pas de la sorte. C’est un exemple parmi d’autres exemples d’importance. »

« Par conséquent, nous divergeons sur la manière. Si je prends l’exemple de l’Afghanistan. L’organisation d’Al Qaida a pris part aux combats entre les différents mouvements afghans. Cela n’est pas bien, alors qu’ils étaient venu pour les aider à se libérer de l’occupation soviétique. Ils n’auraient pas dû prendre part au conflit entre les Afghans. En Irak, Al-Qaida ne concentre pas ses efforts pour combattre les forces d’occupation américaines. Au contraire, elle combat aux cotés des occupants. Elle combat un grand nombre de gens qui n’ont pas les mêmes opinions politiques qu’elle. »

« Il y a aussi une différence théologique et idéologique. Nous nous faisons un travail en faveur des chiites, des sunnites, et des citoyens de manière générale, et le résultat des bienfaits de nos actions est là. Nous, nous rejetons les actes (de terrorisme) qui ont cours, nous les considérons comme des crimes, et ceux qui commettent ces actes sont des criminels et non pas des martyrs. Ça c’est un autre exemple. Donc, il y a des différences fondamentales pour ce qui de nos actions, et puis il y a aussi une différence sur les conduites djihadistes. »

« Je voulais vous donner ces exemples. Bien entendu il n y a jamais eu de relation (ou contact) entre Hezbollah et Al-Qaida. Nous étions déjà opposé à eux du temps où ils étaient avec les Américains du temps de l’Afghanistan et du Pakistan. Je considère que je n’ai pas à collaborer avec la CIA pour aider à libérer l’Afghanistan. J’estime qu’il n’y a pas de différence entre la CIA et le KGB, tout cela c’est la même chose. Et lorsqu’ils ont rompu avec les Américains, ils se sont engouffrés dans des conflits et des actes (de terrorisme) en Afghanistan au lieu de chercher à concilier, à donner de l’espoir et à dialoguer. Par conséquent, nous sommes très différents. Je redis qu’il n y a jamais eu de contact entre nos deux organisations ni de collaboration. A l’époque du 11-Septembre, Israël à tenté de faire croire que le Hezbollah avait des liens avec Al-Qaida, mais il n y avait aucun élément pour l’attester et il n’y en a pas aujourd’hui. D’autre part, nous ne sommes pas dans une situation de conflit ou de guerre avec Al-Qaida. En règle générale, nous ne voulons pas être en guerre avec qui que ce soit. Nous nous combattons uniquement ceux qui occupent notre terre, et aujourd’hui ce sont les Israéliens. Donc, oui nous sommes opposé (à Al-Qaida) et sur beaucoup de questions. »

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Maladies non diagnostiquées et guerre radiologique

Voici un texte fort intéressant du réseau Voltaire qui montre une situation peu connue : l'effet de l'utilisation des armes à uranium appauvri sur les populaires civiles et les militaires. Ces armes sont régulièrement utilisés par l'OTAN durant ses attaques contre les pays étrangers.

L’expérimentation et l’usage de la bombe atomique, puis des munitions et blindages à l’uranium appauvri, ont irradié les lieux d’expérimentation et les théâtres d’opération. Des maladies nouvelles ont atteint aussi bien les soldats de l’Alliance atlantique qui maniaient ces armes, que leurs ennemis, ou que les populations civiles. Longtemps après le retour de la paix, les radiations continuent à contaminer ceux qui y sont exposés. Bien que les gouvernements « occidentaux » aient volontairement entravé le plus longtemps possible la recherche médicale en cette matière, une abondante documentation a été amassée au cours des ans. Nous publions une longue synthèse dans laquelle Asaf Durakovic dresse le bilan des connaissances actuelles de cette catastrophe sanitaire. Désormais, la manière dont les pays de l’OTAN font la guerre peut aussi tuer leurs propres ressortissants en temps de paix.

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Les religions ? Dans le privé, même le catholicisme !

Vous êtes sûrement au courant des propos qu'a tenu le maire de Saguenay, Jean Tremblay, lors de son passage à une audience de la commission Bouchard-Taylor. Selon lui, le catholicisme devrait passer en avant de toutes les autres religions au Québec.

Jusque là, ça va. Il dépasse carrément les bornes en disant qu'il ne comprends pas comment un homme politique (de confession catholique) fait pour séparer sa foi et ses convictions politiques, dans le cadre de l'exercice de ses fonctions. Ce qui signifie, que pour lui, il ne devrait pas y avoir de séparation entre l'Église et l'État. Un retour à la Grande noirceur avec ça !?

On peut aussi se questionner quand il affirme que tous les habitants et habitantes de la ville de Saguenay sont d'accord avec lui. Ça ne paraît pas très démocratique ! Il est totalement absurde que des hommes politiques, qu'elle que soit leur allégeance politique (de gauche comme de droite) basent leurs interventions et décisions politiques sur des livres écrits par on ne sait pas qui et que la véracité de leur contenu ne peut être prouvée.

Et que l'on ne vienne pas nous casser les oreilles en prétextant que le catholicisme fait supposément parti de notre histoire. La place de la religion est dans le privé; que soit le catholicisme, le judaïsme, la religion musulmane, ect. !

Que les croyants et croyantes de tout acabit aillent prier leur "dieu" dans leurs lieux de culte respectifs. Et qu'ils laissent donc la sphère publique tranquille ! Pour le bien de tout le monde !

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vendredi 28 septembre 2007

 

La situation actuelle au Myanmar

La situation au Myanmar semble vraiment explosive en ce moment. Depuis quelques semaines déjà, il y a un fort mouvement de contestation populaire dans ce pays, dirigé par les moines bouddhistes, qui représentent tout de même près de 800 000 personnes dans ce pays.

Le pays vit sous une dictature militaire depuis plusieurs décennies, le mouvement démocratique et populaire étant écrasé au moindre signe de protestation. Cela n’empêcha pas le fait qu’Aung San Suu Kyi obtint le prix Nobel de la paix pour les actions pour la démocratie et la laïcité au Myanmar. Depuis, elle doit vivre en résidence surveillée, 24 heures sur 24 par la police et elle ne peut avoir de contacts avec l’extérieur.

Le mouvement démocratique semble renaître plus que jamais de ses cendres depuis environ 3 semaines, lorsque l’armée décida de monter le prix des carburants, alors qu’une grande majorité de la population doit vivre avec moins de un dollar par jour, un système d’éducation médiocre et des soins de santé inefficace et inaccessible et un taux élevé de chômage.

Les moines ont alors décidés de sortir dans la rue, tout comme des gens du peuple. Au début, le mouvement semblait presque marginalisé, mais de plus en plus, il prit de l’ampleur jusqu’à rassembler près de 100 000 personnes dans la capitale et dans plusieurs autres villes importantes.

La junte ne semblait pas réagir au début, en laissant les manifestations se dérouler sans qu’elle n’intervienne de manière violente il y a trois jours. Elle commença à arrêter des moines et des gens vulnérables, par la suite, ils en ont venus à utiliser les gaz lacrymogènes et des fusils automatiques, qui tuèrent plus 13 personnes (incluant un journaliste japonais). Ceci n’est qu’un bilan «officiel», qui est de toute évidente faux. Certains parlent même d'un multiple de ce chiffre, ce qui pourrait être vrai.

Nous appuyons toutes tentatives de démocratisons populaires du Myanmar, pour et par le peuple birman.

==> Les militaires et la misère, un article de l'Humanité

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Élodie Gagnon-Martin ferme son blogue au public ?

Depuis une partie de la journée aujourd'hui, son blogue n'est accessible qu'à ses invités, les autres ne pouvant plus le visiter. Le Reactionism Watch à tenté d'y entrer, par son compte wordpress, mais malheureusement, il n'est plus disponible pour le surveiller ! Depuis quelques semaines, nous avons eu la chance de voir fermer Judeoscope (site sioniste, anti-islam et anti-gauchiste), fermer partiellement Gogauchewatch (blogue accessible à ses invités) et maintenant, la fille de droite, Élodie Gagnon-Martin et les dessous de la politique ? À quand pour Durandal et ses folies sur «en plein dans l'mile» ou encore pour notre ami David Gagnon, «l'Antagoniste» ?

Élodie, nous allons tellement nous ennuyer de tes attaques gratuites, de tes billets mensongers et inutiles et de tout ce qui fait ton charme : ta démagogie et ton populisme.

Nous t'invitons par ailleurs à te dévoiler au grand jour, sur la blogosphère québécoise pour que nous puissions vraiment savoir qui tu es réellement. Toi, qui invente un voyage en Italie, toi qui invente un voyage à New York, toi qui oublie d'accorder au féminin plusieurs de tes textes.

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jeudi 27 septembre 2007

 

Mensonges de Jean Charest sur les frais de scolarité

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Comment croire Jean Charest?

Écoutez d'abord le premier extrait vidéo et ensuite, le deuxième.





Comment voulez-vous croire ce qu'il dit concernant l'augmentation des frais de scolarité après avoir vu ce stupide vidéo de recette de barbecue!

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Nazisme = maladie phychologique


Nazisme=Maladie psychologique?
envoyé par LutinMalin

Voici une vidéo assez amusante qui rit des militants néo-nazis.

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l'UQAM vers la grève générale


Voici une nouvelle toute fraîche de l'ASSÉ :

L’AFESH-UQAM adopte un mandat de grève générale illimitée.

Réuni-e-s en assemblée générale aujourd’hui, 27 septembre, les membres de l’Association facultaire étudiante des sciences humaines de l’UQAM (AFESH-UQAM) ont adopté à 62 % un mandat de grève générale illimitée.

La proposition adoptée est la suivante :

Que l’AFESH-UQAM se dote d’un mandat de grève générale illimitée qui sera effectif lorsqu’une assemblée générale de déclenchement de grève constatera au moins 7 associations représentant 25 000 membres se soient dotées d’un même mandat sur la base des conditions d’entrée dans la coalition de l’ASSÉ.

Que les stages et les cours préparatoires aux stages ne soient pas perturbés lors de la durée de la grève générale illimitée.

Pour : 430 (62 %)
Contre : 251 (36 %)
Abstention : 11 (2 %)

Plusieurs associations étudiantes tiendront des consultations sur la grève générale illimitée dans les semaines à venir :

1er au 5 octobre
- Association étudiante du secteur des sciences de l’UQÀM (AESS-UQÀM)

1er octobre
- Association générale étudiante du Cégep du Vieux-Montréal (AGECVM)

3 octobre
- Association générale étudiante d’urbanisme de l’UQÀM (AGEUR-UQAM)

10 octobre
- Association facultaire étudiante de lettres, langues et communications de l’UQÀM (AFELLC-UQAM)
- Association des étudiantes et étudiants en anthropologie de l’Université Laval (AÉÉA-UL)

11 octobre
- Association facultaire étudiante de science politique et droit de l’UQÀM (AFESPED-UQAM)

15 au 18 octobre
- Association étudiante du Cégep de Saint-Laurent (AECSL)

16 octobre
- Association générale étudiante du Cégep de Drummondville (AGECD)
- Société générale des étudiants et étudiantes du Collège de Maisonneuve (SoGÉÉCoM)
- Association étudiante du module de sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais (AEMSS-UQO)

17 octobre
- Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AECS)
- Syndicat étudiant du Cégep de Marie-Victorin (SECMV)
- Association étudiante du module de science politique de l’UQAM (AEMSP-UQAM)

18 octobre
- Association générale étudiant des lettres et sciences humaines de l’Université de Sherbrooke (AGEFLESH)

23 octobre
- Association étudiante du Cégep de Matane (AECM)


Nous tenons à féliciter nos camarades qui vont d'un pas décidé vers la gratuité scolaire à tout les niveaux. Il reste encore beaucoup à faire, mais nous vous appuyons.

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mercredi 26 septembre 2007

 

Blue by day, white by night...


Eh oui, un autre article sur la police de Québec. D'autres sujets auraient pu être abordés, mais je considère que les injustices liées aux abus commis par les policiers et policières doivent impérativement être dénoncés.

À l'été 2006, le rappeur et père de famille Eddie Racine a été sauvagement battu par quatre boneheads, qui lui ont démoli le visage avec une clé à molette. Ceux-ci n'ont jamais été arrêtés. Manque de preuves ? Malheureusement, la réalité semble toute autre. L'un des agresseurs, un bonehead se tenant au centre-ville de Québec, est toujours en liberté aujourd'hui, plus d'un an après cette attaque raciste. L'objectif ici n'est pas de m'improviser "enquêteur de police". Mais le fait d'apprendre que les policiers et policières de Québec étaient supposément contents et contentes de cette agression est une preuve de plus.

Un exemple de plus ?

Un jeune homme de race noire a été victime d'intimidation raciste en août dernier, dans le quartier Saint-Sauveur. Il a été interpellé car il fumait un joint en déambulant tranquillement dans la rue. J'ai vu et entendu cette intimidation. J'ai entendu un policier dire au gars de ne pas lâcher les gangs de rue. Qu'est-ce que c'est si ce n'est pas du racisme ?

Le Reactionism Watch gardera un oeil sur les agissements des membres des forces policières de Québec, afin que leurs dérives ne passent pas inaperçues.
Olivia


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Le 29 septembre, on reprend notre manif…


Sans aucun motif valable et faisant fi des droits à la liberté d’expression et de manifestation, la police de Saint-Jérôme, accompagnée par la Sûreté du Québec, est intervenue massivement samedi le 11 août dernier pour disperser une manifestation organisée par la section des Laurentides du Parti communiste révolutionnaire, arrêtant sans raison neuf militantEs. Contre cette attaque politiquement ciblée, le PCR-Laurentides vient de lancer l’appel à reprendre la manifestation : il n’est pas question de laisser la police décider quels points de vue politiques ont droit de cité – que ce soit à Saint-Jérôme ou n’importe où ailleurs – et empêcher les militantEs de les faire valoir. La manifestation interrompue par la police reprendra donc samedi le 29 septembre prochain à compter de 13h au Carré Curé-Labelle, au coin de la rue Parent et de la 117. Nous lançons l’appel à nos lecteurs et lectrices, et à l’ensemble des militantEs qui s’opposent à la répression politique et soutiennent le droit de s’organiser, à venir appuyer le PCR-Laurentides ainsi que les militantes et militants qui ont été arrêtéEs et font maintenant face à des accusations criminelles aussi choquantes qu’insensées!

Le Drapeau rouge
Voici un rappel de ce qui s’est passé le 11 août, d’après les comptes rendus publiés par Le Drapeau rouge-express et la presse régionale :

Annoncée depuis déjà quelques semaines, la manifestation convoquée par le PCR-Laurentides visait à promouvoir le socialisme et inciter les prolétaires de Saint-Jérôme à s’organiser pour la révolution. Dès 13h00, la cinquantaine de manifestantes et manifestants se sont rassembléEs comme prévu au Carré Curé-Labelle. Des membres du corps policier de Saint-Jérôme sont alors venus les avertir qu’ils « respecteraient leur droit de manifester [sic] à condition qu’ils restent dans le parc ou sur les trottoirs » : aussi bien dire que leur idée était déjà faite et qu’il n’était pas question, pour eux, de tolérer qu’une manifestation se déroule dans les rues de Saint-Jérôme.

Après l’intervention d’une camarade du PCR qui a souligné que cette manifestation communiste était une première pour Saint- Jérôme et dénoncé les conditions de vie et de travail difficiles des prolétaires de la région, le cortège a pris la rue de manière vivante. La plupart des manifestantEs arboraient le drapeau rouge et scandaient avec enthousiasme des slogans contre l’exploitation, pour le communisme et la révolution. Les gens sur la rue s’approchaient du contingent pour en connaître plus sur les objectifs de la manifestation : plusieurs ont d’ailleurs pris avec intérêt les tracts et journaux distribués par les diffuseurs.

Les manifestantes et manifestants ont fait un premier arrêt au skate park, où un autre camarade a brièvement pris la parole pour dresser le portrait de la condition des jeunes de la région, aux prises avec un taux de chômage élevé, des salaires de misère et aussi beaucoup de répression : là comme ailleurs, la police cible et harcèle les jeunes considéréEs comme « marginaux ».

La manifestation s’est alors remise en route. C’est au moment du deuxième arrêt, devant la fonderie Mueller, qu’une horde de flics (11 auto-patrouilles) est apparue en catastrophe, dans un certain désordre : des flics de Saint- Jérôme, bien sûr, accompagnés par d’autres venus des municipalités voisines de Sainte- Sophie, Saint-Hyppolite, Mirabel et Rivièredu- Nord, ainsi qu’une agente des services de renseignement de la SQ. Les policiers sont sortis de leurs véhicules en courant pour se ruer sur les manifestantes et manifestants, en particulier ceux et celles qui tenaient les bannières et porte-voix. Sans avertissement, ils ont commencé à procéder à des arrestations, en criant que tout le monde recevrait un constat pour « entrave » (alors que ce sont pourtant eux qui venaient entraver le déroulement d’une manifestation parfaitement légale).

À un manifestant qui lui demandait simplement, à deux mètres de distance, quel était le motif de cette intervention soudaine, une policière a répondu en l’aspergeant de poivre de cayenne. Une de ses collègues, qui répondait aux ordres mais semblait totalement confuse, a répondu à un autre manifestant qui lui demandait s’il s’était passé quoique ce soit qui justifie ces arrestations : « Il ne s’est rien passé mais vous n’avez pas demandé de permis, alors je pense bien qu’il s’agit d’une entrave »!

Alors que les flics procédaient aux premières arrestations, la majorité des manifestantEs ont trouvé le moyen de s’enfuir à travers les rues et les parcs environnants. En fin de compte, neuf personnes ont été amenées au poste et assignées à comparaître pour une accusation criminelle « d’entrave à un agent de la paix ».

Selon la « logique » policière, puisqu’ils et elles avaient été avertiEs de ne pas prendre la rue, les manifestantes et manifestants se seraient misES en contravention en manifestant quand même. Il semble que le fait de ne pas suivre un ordre par ailleurs contraire au droit constitutionnel constituerait une « entrave » au travail de la police! De toute évidence, une accusation aussi mal fondée ne tiendra pas la route devant le tribunal.


Une répression politique ciblée
Dans un article publié dans l’édition du 24 août de l’hebdomadaire Accès de Saint-Sauveur, le sergent Robin Pouliot, du service de police de Saint-Jérôme, est venu confirmer le caractère purement politique de l’intervention policière. La journaliste qui l’a interrogé rapporte que « les bannières “On a raison de se révolter” ont eu l’heur de choquer les policiers ». Elle cite ensuite ses propos : « Quand on distribue des tracts haineux et qu’on contrevient à la loi, faut s’attendre à une réplique… » Le sergent Pouliot se garde bien de préciser à quelle « loi » les manifestantEs auraient contrevenu : à la « loi de la police de Saint-Jérôme » peut-être? À la sienne propre?
Cette déclaration, jumelée à la présence d’une agente des services de renseignement de la SQ (qui a par la suite expliqué qu’elle était là pour « surveiller le parti »), montre bien qu’on a eu affaire à une répression politique ciblée et délibérée : la police avoue en effet avoir agi dans le but d’empêcher l’expression du point de vue communiste, qu’elle assimile à des propos « haineux ».

Lors de l’audience pour la forme tenue le 16 août, la procureure de la Couronne affectée au dossier a tenté de faire ajouter des conditions de remise en liberté aux neuf accuséEs – qu’elle a par ailleurs qualifiéEs de « dangereux criminels » – incluant une interdiction de séjour à Saint-Jérôme et surtout, l’interdiction d’aller manifester à Montebello à l’occasion du sommet du Partenariat pour la sécurité et la prospérité, qui devait avoir lieu la semaine suivante. Cette requête a toutefois été écartée par le tribunal pour des raisons techniques étant donné l’absence des accuséEs, dont la présence n’était pas requise à cette étape des procédures. Tout cela ajoute au caractère politique de l’intervention du 11 août.


Une bataille politique qui concerne tout le monde
Le PCR est actif depuis déjà un bon bout de temps à Saint-Jérôme. Les militantEs de la région travaillent à mobiliser les ouvrières, les ouvriers et la jeunesse prolétarienne dans la lutte contre le capitalisme. Cela n’a rien pour plaire aux bourgeois locaux, et aux flics qui les défendent.
En 2005, pendant la grève étudiante, les communistes étaient présentEs quand la police s’était montrée particulièrement répressive contre les étudiantes et étudiants militantEs. Sur la ligne de piquetage au cégep, certains flics s’étaient comportés comme de véritables brutes, assénant des coups de poing à main nue aux visages de certainEs étudiantEs.

De manière générale, il est clair que l’intervention du 11 août – qu’elle ait été motivée par des objectifs de pure « vengeance » de la police locale ou par une volonté à plus haut niveau de crminaliser les communistes révolutionnaires (ou une combinaison des deux) – n’avait certainement rien d’innocent. Dans un cas comme dans l’autre, cette intervention ne devra pas rester impunie.

Il va sans dire que les accuséEs et leurs avocats se préparent à mener la bataille politique qui s’impose en vue du procès que l’État a choisi de leur imposer. La poursuite et les policiers qui ont monté le dossier d’accusation devront expliquer publiquement pourquoi ils souhaitent encore appliquer la célèbre « loi du cadenas » de Maurice Duplessis, qui interdisait « toute propagande communiste dans la province de Québec » et que la Cour suprême du Canada a abolie en… 1957!

Mais cette bataille ne concerne pas que les accuséEs, le PCR ou les seulEs participantes et participants à la manifestation du 11 août, et elle déborde largement le terrain judiciaire : elle intéressera aussi tous ceux et celles qui appuient le droit de manifester, de résister, de se révolter et d’exprimer des idées politiques dissidentes et/ou révolutionnaires.

Alors, tous et toutes à Saint-Jérôme le 29 septembre!

Le PCQ et la NEFAC dénoncent l’intervention policière

Dans un communiqué, la section des Laurentides du Parti communiste du Québec, dont des membres étaient présents à la manifestation, a tenu à dénoncer cette « preuve flagrante de répression policière telle que l’on a vu dans les pires chapitres sous le règne de Maurice Duplessis » : « La police, de toute évidence, n’accepte pas d’être remise en question; elle n’accepte pas que son autorité soit remise en cause… Nous dénonçons les abus policiers qu’il y a eu ce 11 août. »

Les camarades de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (la NEFAC) ont aussi fait connaître leur soutien : « À la NEFAC, nous avons nos différends avec les maoïstes (sic!) mais nous ne sommes pas sectaires au point de passer sous silence un cas patent de répression policière… Ayant subi plus souvent qu’à notre tour ce type de répression policière, les militants de la NEFAC expriment leur solidarité avec ceux et celles du PCR. »
Transport de Montréal disponible:
- Départ à 11h30 pile.
- Rendez-vous au metro Crémazie, sortie Nord
(près du siège social de la FTQ).
- Réservez votre place par courriel
(mailto:info@pcr-rcp.ca) ou par téléphone
(514 409-2444).

Transport de Sherbrooke disponible :
- Contacter la section estrienne du Parti communiste révolutionnaire (estrie@pcr-rcp.ca) pour avoir plus d'informations. Départ du Cégep de Sherbrooke.

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mardi 25 septembre 2007

 

Le taser contre un étudiant, comme si de rien n'était

Voici une vidéo assez compromettante pour les autorités américaines : un jeune homme pose de nombreuses questions très directes à l'ancien candidat à la maison blanche John Kerry. Il est arrêté sur le champ et électrocuté par un taser de la police. Démocratique vous dites ?

Rappelons que John Kerry est l'homme qui reprocha à Georges W. Bush d'être «conciliant» envers les Palestiniens...

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lundi 24 septembre 2007

 

Pauline Marois est élue dans Charlevoix


Pauline Marois : 56.50%
Conrad Harvey : 34.31%
David Turcotte : 1.68%
Paul Biron : 0.53%
Claude Gagnon : 0.53%
Daniel Laforest : 0.53%
François Robert Lemire : 0.09%

Note : les chiffres varient de source en source et le décompte des votes n'est pas fini dans tout les bureaux.

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dimanche 23 septembre 2007

 

Info-Dégel: Le dégel en trois actes

Le Comité de Mobilisation pour la Grève à l'Université Laval (CMGUL) vient de publier sur son nouveau site Web un document qui explique ce qu'est le dégel et pourquoi il s'y oppose.


I. Le dégel

Peu avant le début de la campagne électorale de ce printemps, le gouvernement libéral annonça son intention de mettre un terme au gel des droits de scolarité qui prévalait depuis 1994. Suite à l’élection d’un gouvernement libéral minoritaire, celui-ci décida d’aller de l’avant avec la hausse, et ce malgré la ferme opposition manifestée par le mouvement étudiant. Voici à combien s’élèveront les droits de scolarité pour les cinq prochaines années. Le montant annuel est calculé sur une base de deux sessions de 15 crédits :

Année

Montant annuel

Montant par crédit

2006-2007

1668,30$

55,61$

2007-2008

1768,20$

58,94$

2008-2009

1868,10$

62,27$

2009-2010

1968,00$

65,60$

2010-2011

2067,90$

68,93$

2011-2012

2167,80$

72,26$

L’individu qui commence un baccalauréat cette année et le termine dans les délais prévus aura donc payé 600$ de plus. Celui qui en commence un dans deux ans, 1200$. Ce montant annuel ne tient toutefois pas compte des frais dits afférents qui eux sont facturés à la discrétion des universités, faisant ainsi passer la facture réelle moyenne en 2006-2007 à 2292,30$, soit déjà plus que ce qu’on nous annonce pour dans cinq ans…. De 205$ en moyenne qu’ils étaient en 1994-1995, ils ont passé à 624$ en moyenne en 2006-2007. Cette augmentation des frais afférents correspond à une quasi indexation à l’indice des prix à la consommation de la facture totale depuis 1994-1995 (Ratel 2006). Cette tendance semble se poursuivre puisque plusieurs universités ont récemment augmenté leurs frais afférents, comme par exemple le réseau de l’Université du Québec avec une augmentation de l’ordre de 160$. À l’Université Laval, cette augmentation est de 21$, en plus des 100$ en droits de scolarité. Les frais n’ont jamais été « gelés ».

II. Les modifications apportées à l’AFÉ

Le gouvernement y est également allé de l’annonce d’une série de mesures pour se donner bonne conscience. Celles-ci touchent principalement le système d’aide financières aux études. Ces mesures concernent tous les ordres d’enseignement, sauf l’allocation spéciale. Elles ne sont donc pas des mesures compensatoires au dégel des frais de scolarité.

  • Création d’une allocation spéciale servant à compenser l’augmentation des frais de scolarité. Les boursiers verront leur bourse augmenter du même montant que le dégel tandis que ceux qui ne sont bénéficiaire que d’un prêt ou n’ont pas atteint le prêt maximal verront leur endettement augmenter d’autant. Coût de la mesure : 5,1 M$ la première année.

  • Majoration de 2,1% de certaines dépenses reconnues (frais de subsistance, frais pour l’absence de transport en commun etc.) pour l’année 2007-2008. Ces dépenses n’avaient pas été indexées depuis 2003, privant ainsi les étudiants et étudiantes de 71 M$ dans leur système d’aide financière aux études. Coût de la mesure : 11 M$ en 2007-2008.

  • Augmentation de 40$ par trimestre au chapitre du matériel scolaire. Coût de la mesure : 7,5 M$.

  • Augmentation de 10% des exemptions dans le calcul de la contribution parentale ou du conjoint. Coût de la mesure : 7,6 M$.

  • De plus, le gouvernement a décidé de verser une aide sous forme de crédit d’impôt remboursable à ceux qui cotisent au régime enregistré d’épargne-études (REÉÉ). Selon la Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire, plus de 58 % des parents canadiens gagnant plus de 70 000 $ par année cotisent à un REÉÉ (au niveau fédéral). Seulement 24 % de ceux qui reçoivent 30 000 $ et moins le font. Coût de la mesure pour 2007-2008 : 41 M$.

Qu’en pense le Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études ?

Le Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études (CCAFE) a récemment produit un avis concernant la hausse des droits de scolarité et les modifications apportées au système d’aide financière. Il s’agit d’un comité relevant du Conseil supérieur de l’éducation, organisme autonome au MELS relevant d’une loi et ayant comme mandat de conseiller la ministre sur les questions relatives à l’éducation.

1- Synthèse des études sur l’accessibilité

Voici une brève synthèse que le CCAFE fait de la recherche concernant l’accessibilité aux études : « Retenons de l’ensemble de ces études que des facteurs économiques, sociaux et culturels ont une influence souvent déterminante sur le destin scolaire des jeunes. L’accessibilité aux études supérieures se joue en grande partie en amont. Retenons également que les obstacles financiers sont bien réels et que les hausses des droits de scolarité peuvent avoir un effet négatif sur la participation aux études universitaires, en particulier chez les jeunes des milieux à faibles ou à modestes revenus et chez ceux des familles dont le revenu avoisine le revenu médian qui ne bénéficient pas de l’aide financière aux études. Diverses expériences montrent, par ailleurs, qu’il est possible de contrer ces effets pervers avec des mesures financières compensatoires, pourvu qu’elles soient publicisées et connues des milieux visés. L’effet positif des bourses en fonction des besoins financiers serait également à considérer. »

2- La mesure compensatoire est-elle bien adaptée ?

Dans son avis, le CCAFE émet toutefois de sérieuses réserves quant aux modifications apportées et à l’état actuel du système d’aide financière. Il montre que l’allocation spéciale résultera dans l’augmentation de l’endettement de 25 000 bénéficiaires d’un prêt seulement et rappelle que « la recherche tend à démontrer que les bourses ont un effet positif sur la persévérance scolaire et la réussite des études (Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire, 2006b), tandis que l’endettement croissant, s’il ne nuit pas nécessairement à la réussite des études au premier cycle, freine l’accès aux cycles supérieurs chez les étudiants fortement endettés (Dubois, 2006) et rend plus difficile l’insertion socioprofessionnelle lorsque certains découvrent que leur ratio dette d’études-revenu limite leurs possibilités d’action (Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire, 2007). » Le CCAFE recommande dans l’avis que cette allocation soit transformée en bourse.

Évidemment, pour ceux qui ne sont pas bénéficiaires de l’AFÉ, cette hausse devra être absorbée entièrement par eux ou leur famille. « Espérons que cela ne se fera pas aux dépens de la réussite de leur projet d’études. » dira l’avis du CCAFE. L’espoir est une bien maigre consolation pour ceux et celles dont leur projet d’études est compromis…

3- Et les parents dans tout ça ?

Le CCAFE semble également avoir une opinion différente de celle de nos élus concernant la contribution parentale : « Le Comité (CCAFE, 2004) a déjà souligné que cette contribution ne correspondait pas à la capacité de payer des parents. […] Le Comité pense toujours que les efforts financiers exigés des parents sont trop grands, particulièrement pour ceux dont le revenu familial est inférieur à 60 000 $. » Encore plus d’espoir sera apparemment nécessaire.

Le CCAFE s’intéresse également aux étudiantEs qui n’ont pas accès à l’AFÉ, les savants calculs de celle-ci faisant peu de cas de la réalité matérielle réelle des individus. Le Comité observe que : « L’effort financier exigé pour financer les études universitaires d’un enfant, calculé en fonction du revenu parental, paraît déjà fort exigeant lorsque ce revenu est de 100 000 $. Il devient vite disproportionné lorsque l’on descend dans l’échelle de revenu. »

4- Y a-t-il des solutions ?

Le CCAFE, bien conscient des nombreuses failles du système actuel, y va d’une proposition originale : que les universités réservent une partie de leurs nouveaux revenus à un fonds dédié à l’aide financière ! Il devient de plus en plus difficile de soutenir que l’augmentation des frais de scolarité n’est pas nuisible à l’accessibilité financière aux études et que ceux-ci permettent de financer plus amplement nos universités. Le CCAFE avait déjà dit à ce sujet « qu’il est peu réaliste de croire que les problèmes de financement des universités seront réglés avec les seuls droits de scolarité, compte tenu du fait qu’une partie importante du produit d’une éventuelle hausse devra servir à soutenir ceux et celles qui n’ont pas les moyens de l’absorber. »

III. Dégel : la mascarade

Cette vaste opération semble toutefois avantageuse pour le gouvernement. Celui-ci laisse croire à une générosité soudaine alors que LA seule mesure compensatoire au dégel entraîne son lot d’externalités négatives. Le dégel progressif des droits de scolarité et dans sa foulée l’annonce d’un train de bonifications à l’AFÉ, bonifications qui étaient depuis longtemps nécessaires, est un écran de fumée servant à distraire la population devant les enjeux réels de cette décision : le désengagement de l’État dans une de ses missions fondamentales par l’instauration d’un principe utilisateur-payeur générateur d’inégalités sociales.

Heureusement, les étudiantEs ne sont pas dupes devant ces misérables manoeuvres politiques ! Obligeons le Québec à respecter ses engagements internationaux alors qu’il contrevient à l’article 13 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, auquel le Québec a adhéré par un arrêté signé le 21 avril 1976, et qui stipule que « l’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité ».

Réaffirmons le droit collectif à l’enseignement supérieur, voie royale de l’émancipation individuelle et collective ! Refusons vigoureusement l’instrumentalisation de l’éducation dont cette décision fait la promotion !

L’argent n’a pas à être le médiateur des aspirations de la jeunesse !

Tous ensemble vers la grève générale illimitée !

Sources :

CCAFE, Hausses des droits de scolarité des résidents du Québec, des étudiants canadiens et des étudiants étrangers : modifications au Règlement sur l’aide financière aux études

Budget du Québec 2007-2008

Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire

Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels

Jean-Luc Ratel, Qu’en est-il de l’indexation des droits de scolarité



==> Site du CMGUL

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Le «renouveau» du Ku Klux Klan !

Le Ku Klux Klan est une organisation qui fait désormais partie du folklore américain, dans une certaine mesure, pour des raisons négatives. Cette organisation raciste est connue par ses grandes cérémonies avec des « sorciers » qui prônent la supériorité de la race blanche et font brûler des croix.

Le KKK fut créé le 24 décembre 1865, à Pulaski, au Tennessee, par six jeunes ex-officiers sudistes en mal de divertissement. L'organisation ne comporte pas encore les aspects racistes et violents qui feront sa célébrité plus tard. Son nom dérive du mot grec Kuklos (cercle) et du mot écossais Klan (clan). Chargé d'administrer l'Empire Invisible (les États du sud), le Klan se dote d'une structure fantasmagorique (un Grand Sorcier, entouré de Dix Génies) et de costumes (longues cagoules blanches) destinés à effrayer les non-membres de l'organisation.

Rapidement, les théories sur la suprématie de la race blanche gagnent les membres de l'organisation. Le Klan se développe et tient un congrès en 1867, à Nashville (Tennessee), au cours duquel le général Nathan Bedford Forrest est nommé Grand Sorcier. Ex-officier de cavalerie, il donne au Klan une structure militaire. Le Klan adopte une Charte qui le définit comme " dédié à la Cavalerie, à l'Humanité, à la Miséricorde et au Patriotisme ".

Doctrine du Klan

Les piliers de la politique du Klan sont:

- La Race Blanche : le pilier irremplaçable de la Nation, de notre foi et des hauts niveaux de la culture et de la technologie occidentale.

- Amérique d'abord : Première avant quelque influence ou intérêt étranger.

- La Constitution: Comme elle a été écrite et comprise à l'origine. Le meilleur système de gouvernement jamais conçu par l'homme.

- Libre Entreprise: Propriété privée et propriété des entreprises, mais la fin de l'exploitation par la haute finance.

- Chrétienté Positive: Le droit pour le peuple américain de pratiquer leur foi - y compris la prière à l'école.

- La Famille : nous croyons que la force d'une nation doit être basée sur de fortes entités familiales, communément appelées la famille traditionnelle.

Le Klan se développera en faisant régner la terreur dans les campagnes dans le sud des États-Unis, en tuant plusieurs personnes d'une horrible façon. L'âge d'or du mouvement est assurément les années 20, lorsque Hollywood semble particulièrement sympathique au Klan (voir Birth of a nation de D. W. Griffith), l'entourage du président y est sympathisant aussi, tout comme des juges et d'importants hommes d'affaires (dont Howard Hugues). Ils comptaient de 3 à 4 millions de membres, soit l'équivalent aujourd'hui de l'État de la Caroline du Sud.

Aujourd'hui, le Klan n'est plus très populaire, n'ayant que quelques milliers de membres isolés. Ils veulent trouver une nouvelle façon de se «renouveler»...

Voici donc un documentaire en trois parties, fort intéressant qui montre toute l'horreur de cette organisation, malgré ses nouveaux termes comme «croissance personnelle» ou l'interdiction d'utiliser le mot «nigger».



Ku Klux Klan - Le nouveau visage -Part1
envoyé par supdepub



Ku Klux Klan - Le nouveau visage -Part2
envoyé par supdepub



Ku Klux Klan - Le nouveau visage -Part 3
envoyé par supdepub

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Les autres candidats dans Charlevoix, une bande de réactionnaires !

Dans l’élection partielle dans Charlevoix, dans quelle la reine du Parti Québécois espère pouvoir gagner le vote, tout comme son rival adéquiste, les autres candidats ont été totalement ignorés, ou presque. Même si il peut s’agir d’une bonne chose finalement…

Ils sont au nombre de cinq candidats qui se sont présentés pour des Partis autres que ceux présentés à l’Assemblée Nationale. Voici une brève description de certains :


Daniel Laforest, le «father 4 justice»

Daniel Laforest le président du groupe de pression masculine et anti-femme «fathers for justice», ceux-là même qui grimpent sur les ponts habillés en superhéros pour crier leurs haines du féminisme. C’est la raison pour laquelle il se présente comme candidat indépendant dans cette partielle, pour favoriser les opinions masculinistes et la discrimination envers les femmes. Dans son programme, qui fait moins d’une page, il voit d’un très mauvais œil les syndicats qui supposément «volent les fonds publics pour enrichir leur caisse de retraite». Parent avec l’ADQ ? Sûrement !

Paul Biron, nationalisme ethnique, catholicisme et pro-vie

Est-ce que la politique religieuse est morte au Québec ? Nous voudrions croire que oui, mais non, ce n’est aucunement le cas. Le Parti politique d’extrême-droite pro-vie, démocratie-chrétienne vient à la rescousse des pauvres âmes égarées dans la région de Charlevoix, pour les sauver du terrible péril de l’enfer et de Satan ! En effet, ils ont présentés comme candidat Paul Biron, un habitué des milieux national-catholiques et pro-vies. Il est le frère de l’ex-chef de l’Union nationale et ministre péquiste Rodrigue Biron. Aussi, ce même Paul Biron se présentera sous différentes bannières, celle du Parti Québécois en 1970 et même chez les trotskystes de la démocratie socialiste en 1998 ! Il est aussi un membre fondateur d’un mouvement nationaliste ethnique, le Mouvement de libération nationale du Québec (le MLNQ), qui à des liens très serrés avec certaines sectes néo-nazis de la région de Québec.

François Robert Lemire, République du Québec

François Robert Lemire, l’ancien trésorier du Parti conservateur du Québec, se présente pour sa part avec un nouveau parti nationaliste, le Parti république du Québec, qui prône dans son programme (assez confus merci) «l’abolition de l’assurance maladie et des avantages sociaux aux immigrants qui n’auront pas travaillés depuis 5 ans à temps plein». De plus, il propose aux immigrants une formation générale de 5 ans en français, en histoire, en géographie et en culture québécoise. Si il échoue le test final (non écrit), il sera renvoyé sous prétexte qu’il «n’est pas intéressé à vivre parmi nous et bien qu’il retourne chez-lui à ses frais». Est-ce que nous avons réellement besoin de ces racistes au Québec ?

Finalement, nous pouvons voir que cette élection est fort peu intéressante pour les gens de la région, qui sont obligés de choisir entre la menteuse de l’Île Bizare et plein d’autres candidats, tous de droite eux-aussi, qui ne gagnent pas nécessairement à être connus.

==> Programme électoral du candidat François Robert Lemire aux partielles de Charlevoix
==> Blogue de campagne de Daniel Laforest
==> La page de Paul Biron

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Les maoïstes népalais quittent le gouvernement

Nous surveillons le Népal depuis un bon moment, étant donné sa situation politique très particulière, avec une importante influence maoïste et une monarchie qui ne souhaite voir abolir son statut et ses privilèges dans cette société féodale d'Asie du sud.

En ce moment, la situation est très tendue, depuis que les maoïstes ont intégrés le parlement, et signés des ententes avec les autres partis d'oppositions, dont le Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié) pour abolir la monarchie et fonder une nouvelle république. Le roi actuel, Gyanendra n'a plus aucun pouvoir législatif et doit vivre reclus dans son palais royal, qui fut nationalisé depuis la reformation du parlement, dissous quelques années plus tôt par lui, pour rétablir son pouvoir absolu sur le pays.

Normalement, il devait y avoir des élections générales en novembre 2007, surveillés par les Nations Unis par lesquels les népalais devaient se prononcer sur le gouvernement qu'ils souhaitent et si ils veulent l'abolition complète de la monarchie. Avec les différents problèmes bureaucratiques que les maoïstes connaissent depuis le début du cessez-le-feu l'an dernier, en novembre 2006, les ministres affiliés au Parti ont décidés de démissionner et de quitter le parlement, pour reprendre le pouvoir par la rue.

Voici ce que le numéro 2 du parti, Babburam Bhattarai avait à dire lors d’un meeting organisé à Katmandou :

« Nos efforts pour déclarer une République depuis le Parlement ont échoué. Désormais, nous déclarerons la République depuis la rue. [...] Nous n’accepterons pas le code de conduite annoncé par la Commission électorale, et nous pertuberons toutes les préparations électorales en cours », a-t-il poursuivi, tout en précisant qu’il s’agirait de manifestations « pacifiques ».

De toute manière, il semblait évident que tout les éléments s'étaient assemblés pour qu'il n'y ait pas les élections comme prévus.

Qu'est qui va se passer ? Est-ce que les communistes vont reprendre la guerre populaire ou ils vont plutôt s'allier avec d'autres partis pour essayer de renverser définitivement la monarchie, dans la rue ? C'est ce que le Reactionism Watch va suivre au cours des prochaines semaines. Sinon, voici quelques sources d'informations intéressantes:

==> Nepal News
==> Le Parti communiste révolutionnaire et son bulletin hebdomadaire le drapeau rouge express

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