Reactionism Watch

« Scandale ! Scoop ! Drame ! » diront plusieurs individus du Québec. Nous, nous disons : ce n'est pas récent.

En effet, lorsque le gel a été mis en application par le Parti Québécois en 1996, le gouvernement péquiste voulait entamer un dégel deux ans plus tard. Qui était la ministre de l'Éducation ? Évidemment, c'était Pauline Marois ! Donc, pour nous, ce n'est pas une surprise du tout.

Pour les plus fanatiques du dégel des frais de scolarité, bien celui-ci existe depuis toujours ! Même durant le soi-disant gel - qui est en fait un dégel masqué -, les frais de scolarités n'ont pas cessé de monter !

Selon Statistique Canada, l’étudiant moyen au bac a payé 904 $ de frais de scolarité pour l’année scolaire 1990-1991. Ces frais ont plus que doublé et s’élèvent cette année à 1890 $. Les frais de scolarité représentent une part de plus en plus importante du budget des cégeps et universités. Cette portion est passée de 6,6% en 1990 à 8,9% en 2004.

Le pire dans tout ça, et qui dépasse les normes de la gauche, c'est qu'elle ose vouloir parler de social-démocratie alors que ses pensées ne s'y rattachent qu'à peine ! Même là, nous sommes généreux. Elle dit que le PQ doit mettre à jour sa conception de la social-démocratie, et fait rappel que cette action a déjà été fait dans d'autres partis de centre-gauche : lesquels ?! Mise à part Québec Solidaire qui est de gauche, et le Parti Québécois qui se balance entre centre-gauche et centre, qui est de centre-gauche ? Elle hallucine des lignes et idées politiques un peu partout.

Elle dit :

« Le temps et l'énergie passés à la mécanique sont du temps qui n'est pas consacré à convaincre de la nécessité de la souveraineté. Il faut cesser cette fuite en avant. C'est la première chose dont je veux parler avec les militants dans toutes les régions du Québec. Et je veux aussi leur parler de social-démocratie. »

Tais-toi, bouffonne. Déjà que tu mets dans l'embarras l'aile gauche du PQ, tu te permets de vouloir déplacer le parti dans la même ligne que les autres : vers la droite. C'est tellement plus facile ! C'est faire comme l'ADQ dans le fond : aller dans le sens de l'opinion publique qui lui-même est orienté par tous les agents de socialisations possible, dont les médias et l'État. Vous savez cette stratégie de créer la peur pour ensuite l'exploiter en proposant des solutions ? « Accommodements raisonnables », « valeurs québécoises », « Les Québécois et Québécoises », et encore. Pour Pauline, c'est devenu une honte d'être de gauche. Une honte si grande, si forte, qu'il faut à tout prix changer de cap pour arracher des votes de l'ADQ et du PLQ.

Tant pis, ça donnera plus de points pour QS.

Dernière chose : Pauline affirme quelque chose de vraiment... comique. Dû moins, selon nous. Elle a dit ceci concernant le dégel des frais de scolarité:

« Au contraire, il faut continuer à faire croître les investissements de l'État, pour que tout forme de hausse puisse être immédiatement réinvestie, pas pour que l'État se désengage »

Ah non Pauline. Ça, non. Ça, c'est faux : l'État se désengage constemment, petit à petit, laissant place au privé de s'installer bien confortablement. Ah, le privé ! Quel bonheur !

[...] l’État se retire du financement de la formation post-secondaire. Toujours selon Statistique Canada, les différents paliers gouvernementaux assuraient 78,1% du financement des cégeps et universités du Québec en 1990. Aujourd’hui, cette part a reculé de 10% et s’établit à 68,2%. Le gouvernement se désengage de l’éducation et des autres services collectifs.

Et Pauline disait... en fait, elle dit des ânneries. Gare à celui de gauche qui voudra Pauline Marois comme Chef du Parti Québécois. Déjà que son anglais est so-so, mais ce n'est qu'un détail. Empêchez-la de détruire ce que le Parti Québécois est censé être ! Sinon, vous n'avez qu'à vous réfugier ailleurs, ou vous ouvrir à de nouvelles idées politiques.

Eh voilà, compatriotes, camarades, collègues, amiEs, alliéEs... si Pauline rentre, nous aurons trois partis politiques au pouvoir qui sont tous d'accord sur les même points : l'aile Droite.

Ça va mal pour nous. Dépêchez-vous parce que plusieurs députés péquistes se sont montrés favorables aux opinions de Pauline Marois ! Encore un peu et le PQ deviendra officiellement pour le dégel.

Ouch.

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