vendredi 15 juin 2007

 

Mort de Waldheim

Pris sur le site Contre-Information:


Kurt Waldheim, qui avait été membre de l'armée nazie, était devenu secrétaire général de l'ONU pendant neuf ans, de 1972 à 1981, en tant qu'homme de main des USA et du social-impérialisme russe, tous deux au courant de son passé nazi. Son mandat terminé, il devint président (de 1986 à 1992) de l'Autriche jamais dénazifiée et les USA se débarrassèrent de toute dépendance vis-à-vis de lui en ressortant son passé.

Derrière ce vénérable diplomate se cachait un ancien officier nazi. (Maxppp)Derrière ce vénérable diplomate se cachait un ancien officier nazi. (Maxppp)
Il est peu probable que l'Organisation des nations unies rende un hommage appuyé à celui qui fut son secrétaire général et donc son principal ambassadeur pendant neuf ans, de 1972 à 1981. La réputation de Kurt Waldheim avait en effet été irrémédiablement ternie quand son passé d'officier nazi, qu'il avait pris soin d'occulter de ses mémoires, avait ressurgi en 1986, après avoir été évoquée une première fois en 1982 par le New York Times. Il se présentait alors au suffrage de ses compatriotes pour devenir chef de l'Etat. Les Autrichiens n'allaient pas lui en tenir rigueur. Il était élu et allait occuper sa fonction jusqu'au terme de son mandat en 1992, avant de couler une paisible retraite.

Né en 1918, Waldheim avait dix-neuf ans lorsque l'Allemagne nazie annexa l'Autriche, en 1938. Comme beaucoup de jeunes gens de sa génération, il allait servir dans les rangs de l'armée du Troisième Reich. A l'heure de revenir sur cet épisode de sa vie, il affirmait dans ses mémoires que son engagement avait cessé en 1941 après une blessure sur le front russe. L'hebdomadaire autrichien Profil allait mettre en évidence ce mensonge en mars 1986 en affirmant au contraire que Waldheim avait entretenu des liens avec les SA nazis.

Accusé de crime de guerre par le Congrès juif mondial, pressé de démissionner par l'opposition socialiste, Kurt Waldheim s'arque boutait sur son poste tout en reconnaissant finalement avoir appartenu à une unité responsable d'atrocités en Yougoslavie en tant que traducteur. Si Waldheim n'a pas participé en personne aux exactions, ses dénégations sur son appartenance à cette unité et les crimes qu'elle avait commis avaient déclenché un tollé international et poussé notamment Washington à l'inscrire sur les personnes interdites d'entrée sur le sol américain. Devenu infréquentable, il n'aura, au cours de son mandat présidentiel, eu droit aux honneurs réservés aux chefs d'Etat qu'au Vatican...

Il dénonce le "génocide" des Hutus...

Après la Seconde guerre mondiale, la carrière diplomatique de Kurt Waldheim avait pourtant été remarquable. Dès 1945, il était en poste à Paris où il demeurait jusqu'en 1951 avant d'intégrer le ministère des Affaires étrangères autrichien jusqu'en 1955, année de sa première nomination à l'ONU. Entre 1956 et 1960, il était en effet nommé ambassadeur d'Autriche au Canada puis devenait Directeur général des affaires politiques de l'Autriche de 1962 à 1964. De retour à l'ONU entre 1964 et 1968, il revenait en Autriche pour être nommé ministre des Affaires étrangères, poste qu'il occupait de 1968 à 1970. En 1970, il réintégrait l'ONU, d'abord au sein de l'Agence internationale de l'énergie atomique puis comme représentant de l'Autriche jusqu'en 1972 alors qu'il avait été recalé en 1971 de la présidence de l'Autriche. Qu'à cela ne tienne, en 1972 il était élu Secrétaire général de l'ONU puis réélu en 1978.

Au cours de son passage à la tête de l'institution internationale, Waldheim se distingue notamment par ses interventions concernant le conflit israélo-palestinien. Ironie de l'histoire, il aura été un des premiers à dénoncer les massacres des Hutus au Burundi, parlant alors d'un génocide...

Le 29 mai dernier, Kurt Waldheim, qui refusait toujours d'évoquer son passé, avait été hospitalisé pour une infection dont il avait semblé se remettre. Il a succombé jeudi, à Vienne, à un infarctus, emportant avec lui ses secrets dont il reconnaissait, dans une autobiographie publiée en 1996, que la dissimulation avait été une erreur tout en réaffirmant être au-dessus de tout soupçon...

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Commentaires:
Il aurait pu devenir pape...
 
... ou adéquisse...
 
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