samedi 23 juin 2007
État d’urgence: deuxième partie
État d’urgence: deuxième partie
Le Journal de Montréal, p. 26 / Nathalie Elgrably, 21 juin 2007
Il n'y a pas si longtemps, il était tabou de critiquer la performance du système de santé québécois, et ceux qui osaient le remettre en question étaient presque brûlés sur le bûcher. Aujourd'hui, tous sont unanimes à dénoncer les ratés du réseau et à insister sur l'urgence de le rendre plus efficace. On progresse!
En dépit de cela, les gardiens du statu quo jugent blasphématoire toute révision en profondeur du système. Ils ne jurent que par des injections de fonds et ne tolèrent que des ajustements mineurs pour préserver l'intégrité du système qui, selon eux, symbolise la justice sociale et la solidarité.
Personne ne possède le monopole de la bonté et de l'altruisme et, que nous soyons «lucides» ou «solidaires», nous souhaitons tous que les Québécois puissent avoir accès à des soins, indépendamment de leurs moyens financiers. Cet objectif est tout à fait louable, et il est hors de question d'y renoncer.
Mais, pour garantir l'accès universel aux soins de santé faut-il nécessairement que l'État détienne le monopole de la fourniture des soins?
Préserver l'esprit du système
Actuellement, tous les hôpitaux appartiennent exclusivement à l'État. Alors qu'il serait inconcevable de concéder le monopole de l'essence à Esso ou celui de l'alimentation à IGA, certains vénèrent le monopole de la santé.
Or, tous les monopoles, qu'ils soient privés ou publics, portent en eux les conditions nécessaires à la dégénérescence du système. Et, à en juger par l'état de notre réseau de la santé, le monopole québécois ne fait pas exception.
On peut remettre en question le monopole de la santé tout en préservant l'esprit du système actuel. Il suffit de séparer l'objectif du moyen employé pour y parvenir. L'universalité est l'objectif visé, tandis que le monopole d'État ne constitue qu'un moyen.
Malheureusement, les inconditionnels du statu quo font un amalgame entre les deux, ce qui explique l'immobilisme qu'ils nous imposent alors qu'il est pourtant possible de conserver l'universalité tout en se libérant des problèmes inhérents au monopole d'État.
Les bénéfices de la concurrence
Faisons un parallèle. En cas d'incendie, notre compagnie d'assurance assume le coût de reconstruction de notre maison, mais n'effectue pas elle-même les travaux. Elle les confie plutôt à des entrepreneurs privés qui se font concurrence pour décrocher le contrat. La concurrence est bénéfique aux consommateurs, car chaque vendeur doit se surpasser de crainte de perdre des clients.
Avec un monopole d'État, les hôpitaux n'ont aucune incitation à exceller, et certains patients le paient de leur vie. Pour préserver l'universalité, l'État pourrait continuer à jouer son rôle d'assureur, mais abdiquer celui de fournisseur de soins.
À l'instar de toutes les compagnies d'assurance, l'État paierait la facture, mais ferait exécuter le travail par des établissements privés que la concurrence forcerait à offrir des soins toujours meilleurs.
Il est possible de bénéficier des vertus de la concurrence tout en s'assurant qu'aucun Québécois ne soit privé de soins de santé faute de moyens. Mais pour y parvenir, il faut se libérer de la mentalité de défaitiste qui fait dire à certains qu'il n'existe pas de solution. Il faut surtout se libérer des militants pour une médecine soviétisée qui commettent la grossière erreur de confondre le moyen et l'objectif.
Leur aveuglement les conduit à défendre un système médiocre au lieu de chercher un moyen d'offrir à tous une médecine avant-gardiste.
Pourtant, être solidaire et être efficace ne sont pas des concepts mutuellement exclusifs. Il suffit d'un peu d'ouverture d'esprit!
De quelle idéologie parle-t-elle ? Que le système devrait être payant ou à deux vitesses ? "Notre" santé, la santé du travailleur qui travaille pour des peanuts ou bien celle du propriétaire de la PME qui gagne toujours des prix aux galas du Conseil du Patronat ? Elle n'a jamais entendu parler de Cuba ? Système excellent, de premier choix, tant pour la population que pour les hauts placés du Parti. Elle devrait aller y faire un tour, le système "soviétisée" comme elle le dit si bien marche bien mieux que son modèle "amaricain" !
Libellés : Canada, Droite, Néo-libéralisme, Privé, Québec, Santé
Aux États-Unis, l'État n'est pas l'assureur, contrairement à ce qu'elle propose.
L'État étant l'assureur, tous les citoyens sont assurés. La compétition entre fournisseurs de services oblige chaque fournisseurs à offrir le meilleur service possible. Aucun citoyen ne se ferait fourrer par l'assureur comme aux USA.
Tu dois voir ça dans l'optique que les gens veulent une solution qui fonctionne mieux que la présente situation, sans pour autant augmenter les impôts de celui qui gagne 35K-40K.
Mais c'est obligatoirement de la merde puisque ce n'est pas un système qui correspond à l'idéologie communiste.
Le but des hôpitaux n'est pas de faire un profit, c'est d'offrir un service à la population. Le privé va profiter à qui tu pense ? Aux riches, point final.
On a pas plus de médecins et là-dessus, Super Mario a été clair dans le débat des chefs en répondant:"gneuhhg"
La solution n'est vraiment pas là! Pharma-Québec est une solution et elle est viable étant donné qu'elle a fait ses preuves en Nouvelle-Zélande. Une diminution de 60% du coût des médicaments et le profit créé directement réinjecté dans le système de santé où le besoin se fait sentir!
La privatisation, ils l,ont tenté ailleurs et ça ne fonctionne pas! C'est effectivement pour les riches qui ne veulent plus nous cotoyer à l'urgence et qui contrairement à nous, seront servis en moins de deux, pendant que nous, petit peuple docile, attendrons gentiement à l'urgence comme des morrons!
Perdus dans l’espace
1ère partie
Ça y est, les lucides s’embarquent pour l’espace. Fièrement vêtus de leurs combinaisons moulantes gris métalliques et munis de larges épaulettes bleues royales, ils posent devant leur magnifique vaisseau trans-galactique baptisé le PPP. Joseph Facal, l’aumônier, fait la bénédiction de l’équipage, les aspergeant d’eau bénite – qu’il s’est procuré dans le cabinet du très méritant Pierre-Karl Péladeau – et récitant les psaumes de l’évangile néolibéral de l’Institut économique de Montréal.
À cet occasion sont réunis les plus grands dignitaires : Jean Charest qui maudit la désignation de Lucien Bouchard, un vulgaire « séparatiste », au poste de commandant. Il aurait tant aimé, lui aussi, enfiler ses collants orange de chef de vaisseau comme Lucien et sentir son gilet moulant sur son ventre pour ainsi exhiber fièrement sa silhouette de poire trop mûre. Mais non! Le Conseil du patronat lui a préféré un unijambiste; à lui et sa farouche tignasse de mouton sclérosé de la St-Jean-Baptiste. « C’est là qu’on en est rendu » grommelle-t-il. Autour de lui, tout le cabinet observe la cérémonie avec l’œil vif et attentif d’un merlan frit.
Le commandant Bouchard commence maintenant à passer son équipage en revue. Devant le correspondant de l’espace Alain Dubuc il s’arrête et, incapable de résister à son postérieur si bien moulé dans son collant de cérémonie, lui donne paternellement une petite tape tirant ainsi une larme de l’œil du pauvre journaliste ému par tant de bonté. Il passe au suivant, ou plutôt à la suivante : la commissaire Nataly Elgrably. C’est elle qui fait le lien avec l’Institut économique de Montréal et qui s’assure d’une bonne cohésion idéologique au sein de l’équipage. Bouchard lui adresse du menton un signe d’approbation, puis avance d’un pas. Il se trouve maintenant devant le clown Ronald Mc Donald : le vrai! Comme les restaurants Mc Donald’s canada ont financé l’expédition à près de 90%, ils ont envoyé leur représentant le plus crédible. Quoi qu’un peu inconfortable dans son uniforme, il est bien heureux de s’embarquer : qui sait, peut-être rencontrera-t-il enfin une créature extra-terrestre aux cheveux rouges qui pourrait s’avérer être l’âme sœur. Face à lui, le commandant laisse paraître un léger sourire de satisfaction : « Des années à ne manger que du Mc Donald, ce n’est pas donné à tout le monde, et en plus, ils disent que c’est nutritif... », pense-t-il. Il termine sa revue et s’installe solennellement devant son micro.
« Chers Québécois, Québécoises, il me fait plaisir de vous donner l’honneur d’assister à la cérémonie de départ des lucides qui se distinguent de vous tous par leur mérite et par leur statut. Comme vous nous avez écouté, vous avez été davantage productifs et êtes enfin venu à bout de nos ressources naturelles. L’eau a été privatisée, l’hydro-électricité a été privatisée. Nous n’avons donc plus d’eau et nécessairement plus d’électricité. Nous devons, nous les grands méritants, nous envoler afin de trouver de nouvelles ressources afin de continuer à vous faire travailler pour éviter que vous sombriez dans l’oisiveté et la paresse. C’est notre devoir, c’est notre mission! Vive la productivité!!! » Mario Dumont, dans l’assistance, enfouit sa main dans le fond de sa poche et tâte sa fronde : il aimerait bien ficher une bille dans l’œil de Ronald pour prendre sa place.
Fin de l’épisode 1
Étienne Hallé
Petite comparaison entre Cuba et le Canada question santé!:
Cuba= 70 000 médecins, ça donne ce que ça donne!
En proportion: Cuba 60.4 médecins par 10 000 habitants.
Canada 18.7 médecins par 10 000 habitants.
À chacun ses priorités, il n'est en tout cas pas question de privatiser là-bas! elle devrait retourner aux études, mais étendre ces dernières un peu plus loin que son système pourri qui privilégie une minorité au dépend de la masse! Le système américain est tellement bon que le peuple s'engouffre dans les dettes! Et en passant, Bush a pigé dans les banques de fric dédiées à l'aide sociale pour aller tuer des femmes et des enfants ailleurs dans le monde!
Qu'est-ce que peut bien faire un multi-milliardaire avec ses milliards amassés dans le pétrole? Se partir une chaîne de cliniques privées entre autre, polluer d'avantage encourageant la consommation excessive, donc la sur-pollution du même coup tandis que ces milliards pourraient justement payer nos soins de santé, l'éducation etc...
Le système de santé américain? C'est une farce. Il coûte plus cher, il est inefficace pour la majeure partie de la population et l'éthique semble y être complètement absent. Bravo à la petite dame de l'Institut économique de Montréal pour cette analyse soi-disant objective!
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