vendredi 4 mai 2007

 

Article : Bush envoie le « futur président cubain » en visite à Bruxelles

Nous avons reçu par courriel un article fort intéressant traitant sur un « futur président cubain » envoyé par George W. Bush. Le voici :
Aujourd'hui, 2 mai, le pro-consul désigné par Bush pour remplacer Fidel Castro après la "transition" a été reçu au ministère belge des Affaires étrangères. Demain, il sera reçu par des fonctionnaires de la Commission européenne. Dans d'autres pays européens, il y a eu des manifestations contre ce type; en Irlande, il fut chassé d'un campus. En Belgique, l'Initiative Cuba Socialisté a diffusé ce communiqué de presse:

Le futur président (américain) de Cuba en visite chez De Gucht ?!

Mercredi 2 mai : Caleb McCarry, ‘Coordinateur pour la transition à Cuba’, a été reçu officiellement par le directeur pour l’Amérique Latine, au Ministère belge des Affaires étrangères.

Qui est Caleb McCarry ? McCarry est un citoyen des Etats-Unis nommé en juin 2005 par Condoleezza Rice pour prendre, dès la période dite de transition, le pouvoir à Cuba. Il dirige la commission nommée ‘Commission for Assistance to a Free Cuba’ ; les membres sont nommés par les USA et formeront le futur gouvernement cubain. Bref, ce qu’était Bremer pour l’Irak sera Caleb McCarry pour le futur Cuba.

Ceci est évidement bien plus qu’une provocation symbolique puisque le gouvernement etatsunien s’octroie le droit de déterminer l’avenir politique et économique d’un pays souverain. Ce futur gouvernement vassal a obtenu des moyens de l’ordre de 59 millions de dollars pour rendre possible sa propre prise de pouvoir à Cuba. Dans deux rapports (2004 et 2006) de cette ‘commission’ est détaillé comment sera appliqué le ‘Plan Bush’. Comme à la fin de 2006 les avancées se faisaient attendre, plus de 80 millions de dollars ont encore été injectés afin de couvrir les dépenses des années 2006 et 2007. Soit 31 millions pour financer l’opposition interne à Cuba et 10 millions pour stimuler la subversion dans les universités, 24 millions pour inciter la propagande contre Cuba, et 15 millions pour obtenir que la communauté internationale soutienne le plan.

C’est dans ce but que McCarry voyage dans toute l’Union Européenne et qu’il a obtenu ce rendez-vous au cabinet du ministre De Gucht.

Peut-être vient-il chercher du soutien pour la suppression de la gratuité des soins de santé, la privatisation des cliniques et écoles, la remise au travail des pensionnés à Cuba, car tout cela et plus encore est décrit dans le ‘Plan Bush’. Ou bien la Belgique pourra-t-elle aider à l’invasion de Cuba, car toute personne au courant de la situation sait qu’il faudra une grande opération militaire étrangère pour parvenir à ce changement de régime voulu à Cuba. Sur le site officiel du gouvernement des Etats-Unis chacun peut lire la totalité du ‘Plan Bush’, à part... un volet secret. Quoi d’autre que la description des opérations militaires peut être décrit dans ce volet puisque tout le plan est rempli de violations flagrantes des droits internationaux.

Jusqu’à présent la Belgique a toujours eu une position diplomatique autonome vis-à-vis de Cuba. Notre pays s’est distancié de l’agressivité des Etats-Unis (blocus, tentatives de changement de régime, provocation par air et par mer, attentats terroristes). McCarry est le porte-parole de la ligne agressive néoconservatrice du gouvernement Bush.

C’est pourquoi cette visite suscite un certain nombre de questions. Est-ce avec ce genre de personnage que la politique étrangère de la Belgique devrait coopérer? Cette réception au ministère de De Gucht étant en rupture avec la politique de la Belgique, n’a-t-on pas utilisé la dissolution du parlement pour pouvoir s’en écarter ? Et surtout en ce qui concerne notre politique concernant Cuba, évoluerons-nous vers une soumission totale vis à vis des Etats-Unis ?

Katrien Demuynck
(Iniciativa Cuba Socialista)

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Commentaires:
Bush annonce publiquement son coup d'état, avec un chef remplaçant déjà choisi par son administration, aucune sanction de la communauté internationale! Il s'est embourbé en Irak et a mis le pays à feu et à sang, il aimerait maintenant en faire de même pour Cuba, qui dépasse de loin idéologiquement les principes de Washington.

Avant la révolution de 1959, environ 90% des industries et services appartenaient aux amirequins. Cette révolution, ce n'est pas Castro, mais le peuple qui l'a fait aboutir au coeur de Cuba, Castro n'a que montrer l'exemple dans un pays où la révolution n'attendait que l'étincelle. Arriver là-bas avec un système qui ne fonctionne même pas chez soi-même, l'imposer et faire la leçon en privatisant ce qu'ils ont déjà gratuitement en travaillant, faut être suicidaire ou tout vouloir détruire ce qui s'est bâti en plus d'une génération, car c'est un fait, ça prend du temps avoir des résultats quand on se fait mettre des bâtons dans les roues!
 
Sérieusement, c'est vraiment très injuste que les américains osent déjà proclamer un nouveau "dirigeant" pour Cuba, pour faire la soi-disant transition vers la "démocratie" (ce qui n'existe que dans l'abstrait) et l'économie tyrannique du néo-libéralisme.

Castro est critiquable sur de nombreux points (création d'une bourgeoisie au sein du Parti, nationalisme, contrôle des médias) mais cependant, il reste un dirigeant hors pairs qui a su tenir tête face à l'empire. Il a pû doter son pays d'un système de santé et d'éducation moderne, malgré les pénuries et l'embargo.

Europe à Cuba, NON !
Cuba si, Yankee NO !
 
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