mardi 2 octobre 2007
La corporation - Études de cas
Libellés : Capitalisme, Économie, Entreprise, États-Unis, Néo-libéralisme, Travail
dimanche 23 septembre 2007
Le «renouveau» du Ku Klux Klan !

Le KKK fut créé le 24 décembre 1865, à Pulaski, au Tennessee, par six jeunes ex-officiers sudistes en mal de divertissement. L'organisation ne comporte pas encore les aspects racistes et violents qui feront sa célébrité plus tard. Son nom dérive du mot grec Kuklos (cercle) et du mot écossais Klan (clan). Chargé d'administrer l'Empire Invisible (les États du sud), le Klan se dote d'une structure fantasmagorique (un Grand Sorcier, entouré de Dix Génies) et de costumes (longues cagoules blanches) destinés à effrayer les non-membres de l'organisation.
Rapidement, les théories sur la suprématie de la race blanche gagnent les membres de l'organisation. Le Klan se développe et tient un congrès en 1867, à Nashville (Tennessee), au cours duquel le général Nathan Bedford Forrest est nommé Grand Sorcier. Ex-officier de cavalerie, il donne au Klan une structure militaire. Le Klan adopte une Charte qui le définit comme " dédié à la Cavalerie, à l'Humanité, à la Miséricorde et au Patriotisme ".
Doctrine du Klan
Les piliers de la politique du Klan sont:
- La Race Blanche : le pilier irremplaçable de la Nation, de notre foi et des hauts niveaux de la culture et de la technologie occidentale.
- Amérique d'abord : Première avant quelque influence ou intérêt étranger.
- La Constitution: Comme elle a été écrite et comprise à l'origine. Le meilleur système de gouvernement jamais conçu par l'homme.
- Libre Entreprise: Propriété privée et propriété des entreprises, mais la fin de l'exploitation par la haute finance.
- Chrétienté Positive: Le droit pour le peuple américain de pratiquer leur foi - y compris la prière à l'école.
- La Famille : nous croyons que la force d'une nation doit être basée sur de fortes entités familiales, communément appelées la famille traditionnelle.
Le Klan se développera en faisant régner la terreur dans les campagnes dans le sud des États-Unis, en tuant plusieurs personnes d'une horrible façon. L'âge d'or du mouvement est assurément les années 20, lorsque Hollywood semble particulièrement sympathique au Klan (voir Birth of a nation de D. W. Griffith), l'entourage du président y est sympathisant aussi, tout comme des juges et d'importants hommes d'affaires (dont Howard Hugues). Ils comptaient de 3 à 4 millions de membres, soit l'équivalent aujourd'hui de l'État de la Caroline du Sud.
Aujourd'hui, le Klan n'est plus très populaire, n'ayant que quelques milliers de membres isolés. Ils veulent trouver une nouvelle façon de se «renouveler»...
Voici donc un documentaire en trois parties, fort intéressant qui montre toute l'horreur de cette organisation, malgré ses nouveaux termes comme «croissance personnelle» ou l'interdiction d'utiliser le mot «nigger».
Libellés : Culture, États-Unis, Histoire, Racisme, Réactionnaire
lundi 10 septembre 2007
L'autre 11 septembre...
Coup d'Etat Chili 1973
envoyé par sybelium
« Je me souviens de ce matin de poudre et de sang, ce maudit mardi 11 septembre 1973 où commence pour nous la mort, l’exil, la solitude... »
Yazmin Fernandez - Acuna veuve d’Humberto Menanteau [1]
Même si il y a évidemment le 11 septembre 2001, il y a aussi eu le 11 septembre 1973, année du coup d'État pro-Américain contre un gouvernement socialiste démocratiquement élu.
[1] Humberto Menanteau : Jeune chilien d’origine française, torturé à mort par les tortionnaires de la DINA, à la Villa Grimaldi, Santiago du Chili, le 20 novembre 1975. Humberto Menanteau avait 24 ans.
Libellés : Amérique du sud, Démocratie, Dictature, États-Unis, Histoire, Spécial, Terrorisme
Irak: échec pour les démocrates au congrès

Le général David Petraeus, le plus haut gradé américain en Irak, a estimé lundi devant le Congrès des États-Unis que les renforts militaires envoyés dans ce pays avaient engrangé des succès et mis en garde contre tout retrait précipité qui pourrait bénéficier à l'Iran.L'Irak est en ce moment plongé dans le chaos, une guerre civile entre différentes factions religieuses. Cependant, l'origine de ce problème provient de l'attaque impérialiste des États-Unis.
Loin de répondre au souhait des démocrates qui veulent un désengagement américain en Irak, après «l'échec» de la stratégie d'envoi de troupes supplémentaires, il a au contraire valorisé les choix de George W. Bush.
Cette guerre, qui fait couler le sang de tout côtés est de plus en plus contesté, que ce soit durant des manifestations populaires, aux États-Unis ou à l'étranger, ou encore par un congrès à majorité démocrate, qui bien que Parti soit aussi mauvais que les républicains sur de nombreux points, il semble déjà plus écouter l'opinion publique.
Malheureusement, le président Bush et son fameux droit de veto (totalement anti-démocratique), possède un pouvoir et une arrogance à un niveau qu'aucun président n'aura eu auparavant, pas même le populiste Ronald Reagan durant la guerre froide.
Dernièrement, le congrès voulait adopter un calendrier de retrait des troupes, mais avant toute, ils devaient écouter le témoignage du plus haut placé militaire dans le pays occupé. Selon le général David Petraeus, la «sécurité se serait amélioré et si il y avait retrait immédiat des troupes, l'Iran sera le grand gagnant.»
«Il est évident que l'Iran serait le grand gagnant, et qu'il pourrait consolider son influence sur les ressources, voire le territoire de l'Irak», a-t-il jugé.L'attaque de l'Irak s'est fait sous des propos mensongers (Saddam possède des armes de destruction massive, alors que c'est totalement faux) et que les pétrolières américaines contrôlent les ressources du pays. Comme toujours, l'Iran est toujours brandi comme un épouvantail, comme le monstre dans la région. Même si nous pourrions être contre ce type de gouvernement théocratique, l'Iran représentera toujours un danger moindre que les États-Unis, qui sont le principal obstacle à la sécurité mondiale.
Plus objectivement, la sécurité en Irak semble s'améliorer selon les points de vues officiels, notamment chez le «premier ministre» Nouri al-Maliki et les hauts placés militaires américains qui applaudissent les décisions de Bush d'envoyer des renforts en Irak, au grand désarroi de population américaine et du reste du monde. Cependant, chez les gens ordinaires dans le pays, 61% pensent que la sécurité s'est détériorée depuis les six derniers mois.
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Libellés : États-Unis, Guerre, Impérialisme, Irak, Militaire, Politique
samedi 1 septembre 2007
Image de la semaine
We're getting ready!
Voici une vidéo fort amusante que nous avons reçu par courriel. Elle montre «l'entraînement» de militantEs du Black Block qui se préparent à aller manifester contre un rassemblement du Parti Républicain
Libellés : Anarchisme, États-Unis, Humour, Manifestation, Politique, Vidéo
Le régime communiste aux U.S.A.
Si le régime communiste est instauré aux Etats-Unis, comme une conséquence de l'incapacité de votre ordre social capitaliste à résoudre ses difficultés et ses problèmes, vous découvrirez que ce régime bien loin de signifier une tyrannie bureaucratique intolérable et l'enrégimentement des individus, sera à l'origine d'un développement des libertés individuelles et donnera l'abondance pour tous.==> Lire la suite
A l'heure actuelle, la plupart des Américains ne considèrent le régime communiste que d'après l'expérience de l'Union Soviétique. Ils craignent que ce régime n'engendre en Amérique les mêmes résultats matériels que chez les peuples culturellement arriérés de l'Union Soviétique.
Ils craignent que l'on ne veuille les coucher sur un lit de Procuste, et considèrent, par ailleurs, le conservatisme anglo-saxon comme un obstacle insurmontable même pour des réformes éventuellement souhaitables. Ils soutiennent que la Grande-Bretagne et le Japon interviendraient par la force armée contre les Soviets américains. Ils redoutent de s'entendre dicter quels vêtements ils doivent mettre, quels aliments ils doivent consommer; d'être contraints à se contenter de rations de famine; à ne trouver dans la presse qu'une propagande officielle stéréotypée; à entériner des décisions prises sans leur participation active; à garder leurs pensées pour eux, et à chanter bruyamment en public les louanges de leurs dirigeants soviétiques pour échapper à la prison ou à l'exil.
Ils ont peur d'être la proie de l'inflation monétaire, de la tyrannie bureaucratique, d'une paperasserie intolérable dans toutes les démarches de l'existence quotidienne. Ils craignent d'assister à une standardisation mécanique des arts et des sciences, comme de la vie de tous les jours; à la destruction, par la dictature d'une monstrueuse bureaucratie, de toute spontanéité politique et de la liberté de la presse. Et ils tremblent à l'idée d'être obligés à parler un incompréhensible jargon de dialectique marxiste et à professer une philosophie sociale obligatoire. Ils craignent, en un mot, que l'Amérique soviétique ne devienne la contre-partie de la Russie soviétique telle qu'on la leur a dépeinte.
En réalité, le régime. soviétique américain diffèrera autant du régime soviétique russe que les Etats-Unis du Président Roosevelt différent de l'empire russe du tsar Nicolas II. Cependant, le régime communiste ne peut être instauré en Amérique que par une révolution, comme l'y furent l'indépendance et la démocratie. Le tempérament américain est énergique et violent, et il exigera pas mal de vaisselle cassée avant que le régime communiste ne soit solidement établi. Les Américains sont des enthousiastes et des sportifs avant d'être des spécialistes ou des hommes d'état, et il serait contraire à la tradition américaine d'opérer un changement majeur sans se diviser, tout d'abord, en camps opposés et fendre des crânes.
Néanmoins, si élevé qu'il puisse être, le coût de la révolution communiste aux Etats-Unis sera insignifiant, rapporté à votre richesse nationale et à votre population, en comparaison de celui de la révolution bolcheviste en Russie.
Cela tient à ce que, dans une guerre civile révolutionnaire, ce n'est pas la poignée d'hommes qui se trouve au sommet de l'échelle sociale qui se bat --les 5% ou 10% qui possèdent les neuf dixièmes de la fortune américaine: ils ne peuvent recruter les armées de la contre-révolution que dans les couches inférieures des classes moyennes. Or la révolution pourrait facilement amener ces dernières sous son drapeau en leur démontrant que le soutien des soviets leur ouvrirait seul une perspective de salut.
En dessous de ce groupe social, tout le monde, au point de vue économique, est préparé au communisme. La crise a ravagé votre classe ouvrière, et a porté un coup terrible à vos agriculteurs, déjà atteints par le long déclin agricole de la décade d'après guerre. Il n'y a aucune raison pour que ces groupes opposent une ferme résistance à la révolution; ils n'ont rien à y perdre, en admettant, bien entendu, que les dirigeants de la révolution adoptent une politique modérées et clairvoyante à leur égard.
Quels autres hommes voudront se battre contre le communisme? Vos milliardaires et multimillionnaires? Vos Mellon, Morgan, Ford, Rockefeller? Ils cesseront la lutte dès qu'ils ne pourront plus trouver d'autres gens pour se battre à leur place.
Le gouvernement soviétique américain prendra fermement possession des leviers de commande de votre système économique: les banques, les industries-clés et les moyens de transport et de communication. Il donnera alors aux agriculteurs, aux petits commerçants et négociants, un temps de réflexion suffisamment long pour que ceux-ci aient la possibilité de constater comme le secteur nationalisé de l'industrie fonctionne bien.
C'est ici que les soviets américains pourront faire de véritables miracles. La "technocratie" ne pourra devenir une réalité que sous le régime communiste, une fois votre système industriel affranchi des entraves de la propriété privée et du profit privé. Les plus audacieuses propositions de la commission Hoover sur la standardisation et la nationalisation ne sont que jeux d'enfants auprès des possibilités nouvelles que libérera le régime communiste.
L'industrie nationale sera organisée sur le modèle de la chaîne de montage dans vos usines automatiques modernes à production continue. La planification scientifique pourra sortir du cadre de l'usine individuelle pour être appliquée à votre système économique tout entier. Les résultats seront stupéfiants.
Les coûts de production tomberont à 20%, ou moins, de leur valeur actuelle. De ce fait, le pouvoir d'achat des agriculteurs s'élèverait rapidement.
Bien entendu, les soviets américains institueraient leurs propres entreprises agricoles géantes, en guise d'écoles de collectivisation volontaire. Vos agriculteurs pourraient facilement calculer s'il est de leur intérêt de demeurer des anneaux isolés, ou de se joindre à la chaîne publique.
[...]
Rappelez-vous de ceci : l'Entreprise d'aujourd'hui est ce que l'Église était autrefois à l'État.
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jeudi 30 août 2007
Colombie: Herbicide néfaste pour la santé répandu dans l'air par les autorités américaines et colombiennes

Des études scientifiques ont démontré que les herbicides à base de glyphosate, utilisés pour éliminer les plantations de coca en Colombie sont responsables de dommages causant l’altération des chromosomes de la population locale.==> L'article de contre-information
En effet, l’herbicide est largué à partir d’avions qui survolent les champs de coca et s’étend ensuite à d’autres zones. Des études ont mis en évidence la contamination des habitants et animaux qui vivent dans un rayon de 3 km autour des plantations de coca régulièrement arrosées de glyphosate (principal composant du Round Up). Cette campagne anti-drogue est financée en grande partie par le gouvernement américain.
Les habitants qui ont subi des tests ont par ailleurs avoué souffrir de divers maux qui font leur apparition après le passage des avions : maux de tête, désordres intestinaux, troubles de la vision, vomissements, difficultés respiratoires...
Les dommages causés à l’ADN des populations sont susceptibles de favoriser l’apparition de cancers, et de causer des mutations génétiques. Le niveau de concentration de Round-Up relevé autour des champs de coca est de 20 fois supérieur au taux maximum recommandé par les autorités médicales.
Le gouvernement Colombien assure que toutes les précautions sont prises lors de la pulvérisation de l’herbicide, ce que contestent les ONG locales et les chercheurs de l’Université Catholique d’Equateur. Leurs craintes ont été par ailleurs été confirmées par le rapport du Français Gilles-Eric Seralin qui démontre la haute toxicité du Round Up.
Deux autres rapports émanant de l’université Mersin en Turquie et de l’université de Pittsburg aux Etats-Unis font état des effets dévastateurs de cette méthode sur les amphibiens et poissons de la région dont le taux de mortalité est extrêmement élevé.
Ce programme a coûté un peu plus d’un milliard de dollars américains pour les trois dernières années, et une superficie de 171.613 hectares a été traitée au glyphosate en 2006...
La firme américaine Monsanto, les gouvernements américains et colombiens ont évidemment mis en doute ces allégations, réclamant des preuves formelles de la toxicité du Round Up sur la vie sauvage et la population locale. Un délai supplémentaire pour permettre à ce programme de lutte anti-drogue d’être mené à son terme, sans tenir compte des dégâts irréversibles causés à la nature et aux hommes.
Libellés : Amérique du sud, Drogue, États-Unis, Santé
mercredi 29 août 2007
Bush va demander 50 milliards de dollars de plus au Congrès pour l'Irak

Le président américain George W. Bush devrait demander au Congrès 50 milliards de dollars supplémentaires pour l'Irak, après des évaluations très attendues de la situation dans ce pays le mois prochain, a rapporté mercredi un journal américain.Alors qu’une majorité des américains s’opposent à la guerre en Irak et que le congrès, à majorité démocrate veut faire voter un retrait des troupes du pays, le président Bush souhaite avoir environ 50 milliards de dollars et 30 000 hommes supplémentaires pour l’agression américaine.
La demande semble indiquer que la Maison Blanche entend poursuivre jusqu'au printemps 2008 la stratégie actuelle qui a vu le renforcement des effectifs d'environ 30.000 hommes cette année, et n'a pas l'intention de céder aux pressions pour un retrait, écrit le Washington Post.
Les 50 milliards s'ajouteraient à 460 milliards demandés par l'administration dans le budget 2008 de la Défense et à 147 milliards inscrits dans un collectif budgétaire toujours pendant et destiné à financer la guerre en Irak et en Afghanistan, écrit le Post.Ce sont les masses qui paient pour cette guerre totalement injuste, mais comme toujours, ils sont jamais écoutés…
Mais par contre, un espoir naît, les gens se réveillent progressivement et voient enfin que leur président à menti sur les réels objectifs de la guerre en Irak et le mouvement anti-impérialiste américain s'en retrouve renforcé, bien qu'il n'atteingne pas l'importance de celui des années 70.

Impérialisme, hors d’Irak !
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Libellés : Bush, États-Unis, Guerre, Impérialisme, Irak
dimanche 26 août 2007
Image de la semaine
La destruction de l'Afghanistan

La destruction des structures étatiques de l’Afghanistan a déjà débuté en 1979. L’ancien directeur de la CIA et actuel ministre américain de la Défense Robert Gates écrit, dans ses mémoires, que les services de renseignements américains ont déjà commencé à soutenir les islamistes afghans six mois avant l’intervention soviétique fin 1979. Le conseiller à la Sécurité du président américain Jimmy Carter, Zbigniev Brzezinski, confirmait également que celui-ci avait signé le 3 juillet 1979 la première directive sur le soutien secret de l’opposition islamique contre le régime de Kaboul [3]. Ensuite a eu lieu l’intervention soviétique et de cette manière le conflit afghan s’est internationalisé. Il ne s’agissait plus en premier lieu de l’Afghanistan mais de faire du pays un Vietnam pour l’URSS. L’Afghanistan a été victime de cette stratégie. Près de 30 ans plus tard, il n’y a pas de fin prévisible à la tragédie afghane.==> Lire la suite
[...]
Libellés : Afghanistan, Canada, Construction, Corruption, États-Unis, Guerre, Sécurité
samedi 25 août 2007
Compte rendu *complet* sur le sommet Montebello

L'été a été fortement mis en branle pour mobiliser un maximum de personnes à la cause, bien que la journée et le lieu choisis n'aient pas encouragé les gens à venir : un lundi à Montebello avec une forte présence policière. Reste qu'une forte propagande ai été faite auprès des masses populaires du Québec, du Canada, des États-Unis et du Méxique. Des centaines d'affiches sont apparues un peu partout en Amérique du Nord pour l'appel au rassemblement à Montebello et dénonçer collectivement cette rencontre des trois bandidos.
Quelques semaines avant la manifestation, un campement autogéré anti-capitaliste s'est fait dans la région de l'Outaouais, tout près de la forteresse, et de nombreuses personnes ont participé aux petites manifestations du 19 août. Elles ont aussi dormi sur les lieux, bien que les policiers tentaient de leur mettre des bâtons dans les roues en fouillant leurs équippements à chaque "checkpoints". Certes, des actions ont été faites à Montréal et Ottawa pendant les quelques journées avant le sommet.
C'était là une journée qui s'annonçait ensoleillée, légèrement nuageux avec une température agréable variant entre 20 et 25 degrés. Plusieurs autobus loués et véhicules partaient des trois pays nord-américains pour s'en venir au Québec, à Montebello. Ils venaient de Sherbrooke, Québec, Montréal, Trois-Rivères, l'Ouest Canadien, des États-Unis et même du Méxique. Bien que les manifestantEs avaient des divergences sur leurs positions politiques (communisme/anarchisme, révolution/réforme), touTEs s'entendaient sur une chose : ce sommet est une aberration dans une société qui se prétend « citoyenne » et « démocratique ».
Suite à quelques retards lors du trajet vers Montebello, les autobus sont finalement arrivés à destination vers 13h00. Les manifestantEs sont sortiEs pour se rassembler en une unité solidaire et se diriger vers le coeur de Montebello en passant par une route de campagne, pour ensuite prendre une voie ferrée de la CN - qui elle est accusée de racisme envers les peuples autochtones. Arrivé sur la 148, nous marchions en direction des manifestantEs d'Ottawa, des États-Unis et du Méxique qui étaient déjà présentEs sur les lieux, très près de l'entrée du périmètre de sécurité du Château Montebello.
CertainEs commerçantEs avaient barricadé leur place, dont le seul et unique bar du coin : le Bar central. Par contre, un code avait été donné entre manifestantEs et commerçantEs : une pancarte verte veut dire "zone verte", soit une alliance avec les protestataires, et ils et elles étaient la bienvenue pour venir acheter les besoins nécessaires ! Pour le reste des commerces, c'était une opposition directe. C'est compréhensible lorsque ce sont de grosses compagnies qui se protègent des "radicaux".
Bien que les manifestantEs n'aient pas respectéEs ce que les policiers leur ont imposé comme terrain de manifestation, soit deux cages fermés, l'anti-émeute est arrivée, avec bouclier, matraque et masque à gaz, pour bloquer le chemin des manifestantEs et les empêcher de continuer leur chemin vers le château. À ce moment, le tout était visible : les policiers étaient sur trois fronts, armés jusqu'aux dents, avec des camescopes et appareils photos, et toute autre arme contre les manifestantEs au cas où ils se tannent et attaquent.

Plusieurs personnes étaient présentes sur les lieux : maoïstes, anarchistes, anarcho-communistes, sympathisants zapatistes, écologistes, syndicats, anticapitalistes et réformistes. Les "radicaux" n'étaient pas plus nombreux qu'une centaine de personnes, et le "Black Block" y était avec un maximum de vingt personnes. Il y avait des personnes de tout âge, passant de neuf à soixante dix ans. Quelques uns avaient leur chien en compagnie. Au grand total, pas plus de 1200 manifestantEs étaient venuEs à l'appel, ce qui est horriblement peu pour un tel sommet.
Les médias étaient présents, à la fois corporatifs ( TVA, RDI, TQS ), indépendants ( Indymedia, Reactionism Watch, Global Aware ) et même internationaux ( Al Jazeera ). Ceux qui ont reçu de très fortes critiques et arrogance de la part des manifestantEs c'était, bien sûr, les médias corporatifs, malgré l'opinion de certains caméramans : ce fut le cas du caméraman de TQS qui dit ironiquement et avec colère : "Bah oui, moi je l'aime Bush !" Bien que ce soit étonnant, plusieurs caméramans étaient de notre côté en accord avec nous. Mais cela n'empêcha pas ces derniers de diffuser des images sensationnalistes où l'on voyait des manifestantEs en colère qui répondaient aux attaques de lacrymogènes. Sur TVA, il était dit que si les manifestantEs réussissaient à entrer dans le périmètre de sécurité, les autorités n'hésiteraient pas à tirer à balles réelles sur ceux et celles-ci.
Sur toutes les chaines, nulle ne montrait la vérité. Ni dans les journaux, ni à la télévision. Il n'était question que de démagogie, sensationnalisme et de populisme : ce qui a été montré dans les médias corporatifs n'était que 20 minutes d'une manifestation de plus de sept heures.

Les gestes pacifiques des manifestantEs contre l'arrogance des policiers se faisaient continuellement : autocollants sur les boucliers de l'anti-émeute ; bannières sur les clôtures nommé "Mur de la Honte" ; dessins à la craie sur le sol ; critiques ouvertes contre l'anti-émeute ; face à face ; un drapeau de l'anarchisme a été mis sur un haut lampadaire, avec un drapeau américain qui ne prennait pas feu (dû aux très fort vents) ; et plus encore. Malheureusement, même si ces gestes restaient pacifiques suite aux agressions de la police, l'anti-émeute ne cessa pas son arrogance envers les manifestantEs, et c'est ce qui les a incité à prendre une alternative au pacifisme étroit.
L'une des premières agressions de la police a débuté vers la première heure de la manifestation, soit proche de 13h00. Les policiers anti-émeutes poussaient les manifestantEs de la "zone rouge" à gauche du front Nord pour les faire reculer, et ces dernièrEs ne voulait pas perdre leur ligne et on fait de même. Pour répliquer, la GRC donnait des coups de boucliers, de matraques sur la tête, de genoux et de pieds. Pour faire peur aux manifestantEs, des tazers ont été utilisés au dessus de leurs têtes pour les faire reculer, au détriment d'une électrocution. Ceux et celles qui s'étaient assisES se sont fait bousculer par la Sûreté du Québec qui, profitant de l'occasion, a arrêté une personne. Ceux et celles qui dansaient proches de la police ont été bousculéEs.
Peu avant l'arrivée des manifestantEs de Montréal, soit avant 14h00, la police utilisa le poivre de cayenne sur les manifestantEs, dont une vieille dame pacifiste âgée dans la soixante dizaine. Pris de panique, les manifestantEs cherchent immédiatement de l'eau pour se rincer les yeux et les voies respiratoires. Cet abus de police n'avait qu'un but : montrer sa supériorité en tant qu'autorité, et maintenir un calme forcé alors que l'effet s'avérait tout à fait le contraire.
14h52, l'anti-émeute de la GRC utilise de nouveau le poivre de cayenne contre plus de 20 manifestantEs, dont des journalistes, photographes et des medecins. Comme plusieurs d'entre eux et elles n'avaient rien pour se protéger les yeux et les voies respiratoires, la durée de leur souffrance varia de quelques minutes à plusieurs heures. CertainEs toute une journée ! Pour se venger, les manifestantEs ont lancé des bouteilles de plastique vides une fois que l'eau ai été vidée sur leur propre visage. Ces mêmes bouteilles visaient aussi les policiers caméramans qui filmaient tout en étant derrière la ligne de front : ce sont les premiers projectiles.

Pendant ce temps mort, les discussions reprennent, des sit-in improvisés se font pour discuter du PSP, ou tout autre enjeux politiques reliés à ce dernier. Des familles se prennent en photo, d'autres dansent devant les policiers, certainEs dessinent sur le sol. Vers 16h00, les maoïstes quittent les lieux par manque d'actions. Beaucoup sont partiEs à la station-service Crevier ou à leur automobile se nourrir.
17h05, les affrontements éclatent. Le Reactionism Watch n'est pas en mesure d'expliquer les causes, mais nous avons reçu trois versions de faits différentes. Nous aimerions avoir des confirmations exactes de manifestantEs qui savent ce qui s'est passé.
- 1) Suite à la désertification des communistes du PCR et anarchistes du Black Block, et autres manifestantEs partiEs manger, l'anti-émeute aurait reçu l'ordre de mettre un terme à la manifestation car elle ne voulait pas rester toute la nuit à surveiller le sommet.
- 2) Un jeune manifestant aurait entravé le travail de l'anti-émeute de manière sonore avec sa trompette de parade en plastique. En réponse au bruit, une pluie de gaz lacrymogène aurait été ordonnée.
- 3) Un manifestant aurait pousser un policier, qui lui l'aurait repousser. Par ce geste, le chandail du manifestant se serait coincé dans la matraque du policier, et qu'il aurait été tiré vers l'avant (en direction des manifestantEs). Par ce fait, les grenades lacrymogènes aurait été envoyées en masse, pour ensuite tirer à balles de plastiques.

Ce gaz lacrymogène est catégorie CS, type un puisqu'il ne résiste pas à l'eau. Cette poudre, fortement toxique, entraine la nausée, le vomissement, l'hypersalivation de la gorge, l'irration des yeux et des voies respiratoires. Fabriquée aux États-Unis et vendue au Canada, cette grenade lacrymogène éclate quelques secondes plus tard après avoir été lancée dans les airs pour se vider complètement et répandre la poudre jaunâtre partout dans l'atmosphère. Ces grenades, une fois éclatée, ne peuvent être reprises pour être relancées : elles sont complètement ouvertes et vidées.
L'anti-émeute avance tranquillement, et les tireurs de la GRC ciblent les manifestantEs avec des balles de caoutchouc. Une pluie de gaz lacrymogène s'amorce. Certaines personnes reçoivent la grenade lacrymogène directement sur le corps ; d'autres plus de trois balles de caoutchouc, ainsi que les medecins voulant les aider ; et quelques-unes des coups de matraques (au début des escarmouches). Une vieille dame a reçu une balle de caoutchouc dans le pied, et même qu'un manifestant, par terre, en a reçu plus de quatre.
Fait cocasse : une grenade lacrymogène a été tirée depuis le front Nord vers le front Nord-Est, soit dans le cimetière. Étrangement, il n'y a pas eu un seul bruit pendant cinq secondes jusqu'à l'atterrissage de la grenade dans le cimentière. À ce moment, la foule a félicité cette bavure par des rires, joies et applaudissements !

Bref, les manifestantEs ont continué à battre en retraite et la police s'amusait à mitrailler la foule avec leurs grenades lacrymogènes. Au total, plus de 60 ont été utilisées. Les tireurs de la GRC en faisant autant avec leurs balles de caoutchouc. La rue principale était remplie de grenades lacrymogènes gaspillées, de caoutchouc, de bouteilles d'eau encore remplies et même d'aliment encore comestible ! Les manifestantEs ont laissé derrière eux et elles ce qu'ils et elles avaient en trop afin de mieux courir et être moins encombréEs.
Le calme revint vers 17h40 lorsqu'un manifestant profita de l'occasion pour faire le signe de la paix avec sa main, seul, au beau milieu de l'intersection des routes 148 (Route du Canton) et 323 (Rang Gustave) entouré au loin par les trois fronts d'anti-émeutes. Ce geste attira l'attention médiatique, ce qui forca les policiers à ne plus tirer ni grenades ni balles. D'autres manifestantEs se sont joints à lui pour rester solidaire et uni. Une multitude de photos a été prise à cet instant : la paix était revenue.
Fait cocasse : Un agent de la Sûreté du Québec aurait cassé une pierre tombale après avoir donné un coup très fort dessus. Peut-être à cause de la colère, nous ne pouvons dire réellement...
Vers 17h50, deux feux ont été vus : l'un était une boite de carton contenant une pile de feuilles, alimentée par d'autres papiers, cartons et pancartes. Le second feu était la planète Terre, fait en maquette, transportée par deux manifestants, pour le brûler. Cela voulait symboliser ce que notre monde deviendrait si ce sommet était un succès et que le PSP avait lieu comme prévu. Les conséquences seraient mondialement catastrophiques !
18h00, le calme, trois manifestants discutent avec les policiers du front Nord qui s'est avancée jusqu'à l'intersection. Kanto, un manifestant aux lunettes sombres, demanda à un policier de l'anti-émeute de s'identifier ; ce dernier ignora complètement la demande. C'en est pareil pour tous les policiers qui étaient présents. Une vidéo a été filmée pour en monter la preuve (voir à la fin du compte rendu). Moins de dix minutes après la demande d'identification, un policier s'est faufilé dans la ligne de front des policiers afin d'arrêter un photographe amateur du Reactionism Watch. Nous ignorons la raison exacte, mais nous pensons que c'est dû à sa vidéo compromettante et ses photos inédites des médias.

Finalement, à la toute fin de la manifestation de lundi le 20 août, deux canons à eau, plus de 200 policiers, des tireurs de la GRC, et des lance-grenadiers étaient prêts à repousser quelconque attaque des manifestantEs : surprise, ils et elles avait quitté les lieux. Par contre, le lendemain matin, une autre légère manifestation a eu lieu et les manifestantEs ont été harcelés par des questions de la police, et cette dernière a tenté de fouiller les véhicules des manifestantEs questionnéEs.
Bilan : plus de 300 manifestantEs incommodéEs par le poivre de cayenne et/ou gaz lacrymogènes, dont une dizaine victime de balles de caoutchouc et une autre vingtaine victime de coups de matraques, boucliers, genoux ou pieds. Moins de 4 policiers incommodés par le gaz lacrymogène. Quatre arrestations, dont deux femmes. Trois agents provocateurs de la Sûreté du Québec, tous faussement arrêtés.

Pour les photos, vous avez le choix !
==> Photos du Reactionism Watch (Afficher en diaporama)
==> Photos de Canadian Union of Public Employees
==> Photos de Michael Lessard
==> Photos du CMAQ (1)
Voici la video en question dont nous vous avons parlé avec le manifestant qui demande à un policier de s'identifier, alors que ce dernier l'ignore complètement. Assurez-vous de lire la description de la vidéo après avoir ouvert le lien vers celle-ci sur YouTube ! Cette vidéo ne doit pas passer sous silence, bien que l'infraction de la part du policier soit mineur et que l'accusation d'avoir "troublé la paix" ne tiens pas debout.
==> Lien vers la vidéo YouTube
==> Une vidéo résumé du sommet Montebello
==> Plus de détails sur le bilan du sommet Montebello
==> Critique sur la couverture médiatique du sommet
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jeudi 23 août 2007
Après l'Iraq, FOX attaque l'Iran
Libellés : Analyse, États-Unis, Irak, Malinformation, Média, Médias, Vidéo
mercredi 22 août 2007
L'Irak sera un nouveau Vietnam selon Bush
« Trente ans plus tard, le débat légitime a toujours cours sur notre entrée dans la guerre du Vietnam et notre départ», a-t-il fait remarquer. «Quelle que soit notre position dans ce débat, l'une des leçons du Vietnam, sans erreur possible, c'est que des millions d'innocents ont payé le prix du retrait de l'Amérique et que leurs souffrances ont ajouté à notre vocabulaire des mots comme boat people, camps de rééducation et champs de la mort », a-t-il ajouté.
Encore le discours très mensonger des Élites néo-conservatrices, selon lequel les États-Unis sont les gentils défenseurs de la démocratie, et les autres des méchants barbares assoifés de sang.
La seule chose que les anglo-saxons ont fait au Vietnam, ce fut de : diviser un pays pendant une guerre sanglante ; répandre des produits toxiques dans la jungle ; tuer des centaines de milliers de civilEs avec l'aide des autres capitalistes. Ces « boat people » existaient déjà, tout comme les fameux camps de travail et les champs de la mort bien avant qu'ils aient quittés.
Cette victoire des rouges sur les États-Unis a été remarquable lorsque nous savons qu'ils étaient très peu armés, comparativement à l'oncle Sam et ses troupes.
« Les militaristes du Japon et les communistes de Corée et du Vietnam étaient animés par une vision sans pitié de l'humanité. Ils tuaient des Américains parce que nous nous mettions en travers de leur tentative d'imposer leur idéologie aux autres. Aujourd'hui, les noms et les endroits ont changé mais le caractère fondamental du combat n'a pas changé », a dit M. Bush.
Après avoir subie une multiplication d'actes d'agression contre son territoire par les forces américaines et sud-coréennes, la République Populaire et Démocratique de Corée n'eut pas d'autre choix que d'entrer en guerre.
Rapidement, le territoire au sud de la péninsule fut occupé par les troupes nord-coréennes, chinoises et soviétiques. Cette offensive militaire n'était pas vue comme une invasion par la majorité des sud-coréens. Au contraire, c'était davantage vue comme une libération parce que le gouvernement sud-coréen du dictateur Syngman Rhee ne regroupait que des crapules à la solde des États-Unis.
Il ne s'agissait pas là d'une mission pour la liberté, car, à l'époque, même la Corée du Nord était plus libre que celle du sud (la situation au nord a dégénéré dans les années 70). Dans son contraire, l'impérialisme japonais était capitaliste et colonialiste (il a quand même colonisé la Corée pendant des décennies, mais ont finalement été chassés par le Général Kim Il-Sung). Comparer ces deux types de régimes est vraiment démagogue et grossier de la part de Bush.
Est-ce qu'un jour, les États-Unis vont avouer leurs crimes au Vietnam et en Corée, ou est-ce qu'ils vont toujours la faute sur les autres ?
Pour la situation en Irak, sans rien vouloir excuser à la dictature de Saddam Hussein (mais qui fut soutenue financièrement par les autorités étatuniennes pendant plusieurs années...), la situation et les conditions de vies des gens étaient pas mal moins atroces qu'aujourd'hui. Le pays restait stable, il n'y avait pas d'attentats à la bombe quotidiennement, les gens pouvaient manger, il y avait des infrastructures en place et l'eau était accessible à une bonne partie de la population, choses qui ne sont plus le cas aujourd'hui.
Ils ont tellement fait de mal dans ce pays que cela pourrait prendre des années aux irakienNEs avant de reconstruire leur société. Il faut dire non au droit d'ingérence humanitaire, tout comme Noam Chomsky. C'est aux oppriméEs de changer leur pays, pas aux étrangers qui font semblant, et ce dans le but de venir piller des ressources naturelles !
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Libellés : Asie de l'est, Bush, Démocratie, États-Unis, Impérialisme, Irak, Vietnam
dimanche 19 août 2007
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samedi 18 août 2007
Sommet de Montebello: Non aux tactiques de division et d'intimidation

Sommet de Montebello:NON AUX TACTIQUES DE DIVISION ET D'INTIMIDATION
Cette déclaration vise à encourager la solidarité et l'unité entre les nombreuses et diverses personnes et groupes qui participeront aux manifestations progressistes d'opposition au Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité et à la rencontre Bush/Harper/Calderón qui aura lieu à Montebello, Qc, les 20 et 21 août prochain.
Il est clair que les forces de police et de sécurité -- en complicité avec l'État, les promoteurs privés du PSP et les médias de masse sensationnalistes -- utilisent la stratégie de "diviser pour régner". Elles emploient une distinction entre "bons" et "mauvais" manifestants pour affaiblir les mouvements sociaux.
Dans les yeux de la police, vous êtes "bons" si vous acceptez d'entrer dans leurs zones et enclos de manifestation, et vous êtes "mauvais" si vous refusez de le faire; vous êtes "bons" si vous limitez vos moyens d'action au cadre électoral et au lobbying politique, et vous êtes "mauvais" si vous rejetez la politique parlementaire et partisane en faveur de l'action directe; vous êtes "bons" si vous demandez la permission à la police pour manifester, et vous êtes "mauvais" si vous refusez de dialoguer avec la police sur une question de principes.
Déjà, les officiers de la GRC et de la SQ ont commencé une campagne de peur dans les communautés de Montebello et des environs, évoquant la présence de "provocateurs" et de "manifestants violents"; ces tactiques de peur.
Des officiers de la GRC ont aussi approché certains manifestants, de façon sélective, pour entamer un "dialogue" (même s'il n'y a absolument aucune obligation au Canada d'entretenir un "dialogue" avec la police, et même si nous avons le droit d'organiser des manifestations de façon autonome, sans l'interférence des policiers). Les démarches de la GRC visent également à répandre des rumeurs sur les groupes qu'ils n'aiment pas, tout en accommodant les groupes qu'ils préfèrent.
Le Bloc-AMP Montréal -- formé de militant-e-s anticapitalistes prônant l'action directe au Québec et en Ontario, avec des centres organisationnels à Montréal et Ottawa en vue des mobilisations sur Montebello - est l'un des groupes organisateurs qui sont ciblés et marginalisés par la police.
Notre base d'unité inclut les principes suivants: "une attitude de confrontation, puisque nous ne pensons pas que le 'lobbying' puisse avoir un impact majeur sur des organisations à tel point partiales et antidémocratiques, pour lesquelles le capital transnational est le seul facteur réel déterminant leur politique"; et "un appel à l'action directe et à la désobéissance civile, au soutien aux luttes des mouvements sociaux, mettant en avant des formes de résistance qui maximisent le respect pour la vie et pour les droits des peuples opprimés, ainsi qu'à la construction d'alternatives locales au capitalisme mondial".Notre base d'unité, et nos efforts d'organisation au quotidien, sont enracinés dans les luttes locales et globales pour la justice. Les organisateurs et organisatrices du Bloc-AMP, par leur implication dans divers groupes, sont activement engagés dans les luttes pour la justice et la dignité des immigrants et immigrantes, contre l'oppression sous toutes ses formes, pour les droits des travailleurs et travailleuses, contre la guerre, pour la libération des prisonniers et prisonnières politiques, pour la protection de l'environnement et une foule d'autres mouvements et organismes, et ce, depuis plusieurs années. C'est notre travail au quotidien qui nous pousse à mobiliser également contre le PSP à Montebello.
Néanmoins, il y aura bel et bien des tentatives de la part de la police et de l'État pour marginaliser les manifestants et manifestantes affilié-e-s au Bloc-AMP.
C'est parce que nous anticipons un tel salissage que nous lançons cet appel à l'unité et à la solidarité. L'opposition progressiste et anti-raciste au PSP comporte de nombreux traits communs -- un engagement à long terme envers la justice sociale, l'éducation populaire, le débat public, la mobilisation populaire et l'action.
Il existe aussi des différences d'analyse et de tactiques; nous devrions débattre ensemble de ces enjeux, de façon franche et honnête. Tout mouvement social réellement diversifié et vivant comporte inévitablement des divergences de points de vue, et ça n'est pas une mauvaise chose.
Cependant, ces débats au sein du mouvement ne devraient pas être influencés par les tentatives déployées par les forces répressives pour marginaliser une partie du mouvement et l'isoler du reste.
Nous écrivons cette déclaration pour demander à toutes les organisations progressistes, tout-e-s les activistes et tout-e-s les manifestant-e-s qui mobilisent contre le PSP et la rencontre Bush /Harper/Calderón, de maintenir la solidarité et l'unité en regard des tentatives pour nous désunir et nous diviser. Vous pouvez très certainement être en désaccord avec le Bloc-AMP sur certains points, comme nous sommes sûrement en désaccord avec vous, mais nous souhaitons et demandons qu'un dialogue s'installe dans nos mouvements concernant ces désaccords, plutôt que des recours à la marginalisation ou aux dénonciations publiques.Concrètement, la "solidarité et l'unité" signifient:SVP, veuillez faire suivre cette déclaration dans vos groupes et organismes respectifs, et n'hésitez pas à l'endosser si vous êtes d'accord avec les principes qui y sont énoncés.
- Ne pas laisser les agents de la police et de l'État intervenir pour nous diviser; rejeter positivement toute désinformation provenant de la police concernant les groupes d'activistes;
- Ne pas dénoncer d'autres groupes à la police et dans les médias de masse;
- Exprimer la solidarité de façon proactive, par le biais de déclarations d'appui, publiquement ou en privé;
- Éviter toute tentative de placer les manifestant-e-s dans le cadre "bons" vs "mauvais", ou "violents" vs "non-violents".
Bonne chance à tous ceux et toutes celles qui se mobilisent et s'organisent contre le PSP et la rencontre Bush/Harper/Calderón à Montebello!

N’ayez pas peur de vous faire prendre en photo, nous allons censurer les visages de touTEs qui seront de la manifestation, sans exception. Le tout sera diffusé sur ce blogue publique. Si vous n’êtes pas certainE qu'il y a unE photographe dans le coin, n’hésitez pas à poser des questions !
- Rester unis dans un groupe, ne pas s’isoler du reste de celui-ci
- Amener un masque à gaz si possible, ou bien du vinaigre avec des chiffons propres
- Éviter les verres de contact
- Porter un foulard ou un masque, afin de cacher votre identité
- Utiliser des matériaux légers, mais solides pour vos bannières, pancartes et drapeaux afin de vous défendre au besoin
- Utiliser des surnoms, éviter de dire des propos indiscrets car le voisin peut être un policier en civil
- Éviter les vêtements trop voyants (ex : t-shirt rouge, veste orange), porter des couleurs claires
Unis contre la droite !
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mardi 14 août 2007
Décompte des morts américains en Irak

Décompte depuis le début du mois d'août: 34
Le décompte se fera régulièrement.
Libellés : Décompte, États-Unis, Guerre, Impérialisme, Irak
lundi 13 août 2007
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samedi 11 août 2007
Bush envisage la conscription

M. Lute a affirmé, lors d'une entrevue à la radio publique NPR que «cela avait un sens de reconsidérer la conscription.» Il a d'ailleur ajouté que cette option «avait toujours été une option sur la table».
«Au final, c'est une question de politique afin de faire face, d'une manière ou d'une autre, aux besoins militaires du pays», a-t-il ajouté.La Maison-Blanche a aussi tenté de prévenir toute polémique en écartant tout débat sur la conscription.
Le haut responsable a toutefois aussi estimé que le recrutement sur la base du volontariat marchait «parfaitement bien» et que l'administration n'avait pas estimé qu'il devait être remplacé par la conscription.
«Le président (Bush) pense qu'une armée formée exclusivement de volontaires sert bien le pays et aucune discussion n'est en cours sur un retour à la conscription», a dit une porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino, à Kennebunkport (Maine, nord-est), où M. Bush s'est retiré pour le week-end.==> La nouvelle sur Cyberpresse
Selon elle, «les propos du général Lute sont conformes à la politique déclarée du président».
Libellés : Armée, Bush, Conscription, Conservatisme, États-Unis, Extrême-droite, Militaire
jeudi 9 août 2007
l'Irak se déteriore malgré la croisade de Bush

Certes, selon un représentant de l'UNICEF, la situation des jeunes générations irakiennes, soit les enfants, s'est fortement aggravée depuis un an. Encore là, les conditions sont bien pires qu'il y a trois ans ! Dans la même optique, le nombre de femmes par foyer a augmenté de façon dramatique dû aux nombreuses pertes humaines (la plupart des hommes) en Irak. Par ce fait même, « beaucoup de ces femmes sont trop effrayées pour amener leurs enfants à l'hôpital ou les envoyer à l'école » puisque le mari, le frère, l'oncle ou tout autre homme de la maison a été victime des violences.
Selon Dan Tool, vice-directeur exécutif du Fonds de l'ONU pour l'enfance, la situation en Irak est préoccupante car l'attention sur celle-ci « se focalise sur la situation politique et sécuritaire, et non sur la vie quotidienne des Irakiens, avec son lot de privations, de manque de nourriture, de manque de biens médicaux. » Il faut aussi ajouter à cela la question économique, où les compagnies privées étrangères pétrolières, de restauration rapide et commerces de détail ont déjà pris le contrôle d'une partie du pays.
Alors que ces dernières prennent petit à petit de la place dans le pays et « fournissent des jobs » (c'est très bon selon la Droite, peu importe les conditions), l'Irak sombre dans une grande crise humanitaire. Cette crise peut être perçue comme pire que l'invasion américaine et le régime de Saddam Hussein, instauré par les États-Unis. Voici quelques chiffres qui, selon nous, sont choquants.
- 43% des IrakienNEs vivent actuellement dans l'ultra-pauvreté
- 28% des enfants souffrent de malnutrition, soit 9% de plus qu'au début de la guerre (2003)
- 70% de la population n'a pas accès à des réserves d'eau adéquates, soit 20% de plus qu'au début de la guerre
- 80% des habitantEs n'ont pas accès à des installations sanitaires convenables
- 32% des déplacéEs n'ont pas accès au système public de distribution (SPD) alimentaire, et 51% rapportent en reçevoir parfois.
- Un exode des cerveaux est en cours : à la fin de 2006, 40% des médecins, enseignantEs, ingérieurs de l'eau et plusieurs autres professions de la fonction publique ont quitté l'Irak pour chercher du travail ailleurs.
De plus, le gouvernement irakien crée sous les yeux et les règles de jeu des États-Unis se déstabilise tellement au point d'être fragile et possiblement éclater. Sur les 40 ministres du gouvernement mis en place en juin 2006, 17 d'entre eux s'y opposent par boycott ou démission. Le fait même que les sunnites, chiites, laïcs et kurdes n'approuvent pas le gouvernement et refusent d'y donner confiance montre bien un certain refus de l'Élite sunnite avec l'alliance à la coalition, notamment les États-Unis.

- La dette extérieure consacrée uniquement à cette guerre de la part des États-Unis dépasse déjà 400$ milliards. Chaque citoyenNEs du pays devra payer une énorme somme en taxes pour des générations futures afin de rembourser ce que l'administration Bush doit. Les responsables ne sont pas les habitantEs des États-Unis, mais bien celle de l'Élite même qui a orchestré et préparé cette attaque contre l'Irak dès 1998.
- Le nombre de morts américaines en Irak dépasse celui des victimes des tours jumelles du World Trade Center, ce qui semble un peu ironique. Il continue de monter, autant que les morts irakiennes qui se comptent par plusieurs centaines chaque semaine, pour un total de dizaines de milliers depuis 2003. Certaines estimations vont même jusqu'à 300 000 morts irakiennes ! Malgrés ces morts, l'armée américaine continue toujours de grossir en Irak, atteignant cette fois-ci environ 162.000 soldats actifs !
- Le lien, disaient-ils, avec les attentats du 11 septembre 2001 était dû au fait que l'Irak avait des infrastructures terroristes et qu'Al-Qaïda y abritait. Pourtant, cette organisation semblait quasi-inexistante bien avant les attentats du 11 septembre 2001 revendiqués par ces salafistes. L'Élite tente de nous faire croire qu'elle est omniprésente, très dangereuse et bien organisée. Or, si nous comparons les attaques d'Al-Qaïda contre les États-Unis même, les matériaux, les forces, les victimes et les influences sont très différentes. Un peu comme un empereur qui qualifie le pirate de lui voler ses biens alors qu'il possède toute la planète ! Bien sûr, n'oublions pas que sans empereur, il n'y aurait pirate, tout comme le communisme et le capitalisme.
- Les alliés de Bush démissionnent et se retournent contre lui, trouvant sa politique complètement déconnectée et très mal organisée. De l'autre côté, il y a les démocrates qui ont pris le contrôle du Sénat et du Congrès tout récemment, et se montrent pour la plupart favorables à un retrait des troupes américaines d'Irak. Le plan de l'administration Bush ne va plus aussi bien qu'avant, et cela risque de changer dramatiquement avec l'élection d'une nouvelle présidence qui ne sera pas à tendance Bushienne et républicaine.
Ce que nous disons, Reactionism Watch, est simple : armées impérialistes, hors d'Irak ! Ni hégémonie, ni assimilation, ni occupation !
Ce qu'il nous reste à savoir, c'est quand que cette guerre finira.
==> Condition des enfants en Irak (2)
==> Crise humanitaire irakienne (2 - PDF) (3)
==> Planification secrète de la colonisation de l'Irak
==> Le gouvernement irakien au bord de l'éclatement
==> La présence impérialiste américaine gonfle
==> Assassinats de scientifiques irakienNEs (2) (3) (4) (5)
==> Antiwar.com - ressource d'informations anti-guerre
==> Mercenaires en Irak (2) (3) (4) (5) (6)
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