vendredi 8 juin 2007

 

Radio-Canada et les exilés cubains

Radio-Cadenas aurait été un meilleur terme, dû à leur censure... mais bon.

Un camarade a écrit une forte critique concernant une diffusion d'information à propos des exilés cubains et de Cuba. Voici la critique en question :
Hier, le 7 juin 2007, Radio-Canada a publié un 5 minutes d'information sur Cuba et les exilés cubains. Joyce Napier présentait les exilés comme des gens normaux, qui ne veulent que la démocratie et la mort immédiate du président cubain! On a pu voir la fille de Fidel, en vouloir à mort à son père, ainsi qu'une poignée de nostalgique de Batista.

Au temps de Batista, ancien dictateur détesté du peuple et renversé par ce même peuple suivant l'exemple de Castro, 90% des propriétés étaient américaines. Cuba était un "shack" à prostituées pour les troupes américaines, un lieu d'investissement étanbt donné la pauvreté, bref, un bassin d'esclave. Les cubains ont balayé deux dictateurs et en auraient fait de même s'ils avaient voulu se débarasser de Casto. Même que la baie des cochons, aurait dû être un signal déclencheur d'un renversement présidentiel, ce qui n'a pas eu lieu et avec raison, le peuple cubain aime Fidel, le peuple cubain reconnaît aujourd'hui les acquis et sait les comparer à "nos" soit-disants acquis. Les cubains sont gagnants dans toute cette histoire, une santé qui roule à merveille, ils mangent très bien, l'éducation est aussi gratuite et efficace. Nous? Nous avons les hummers, les cliniques privées réservées aux riches, les écoles privées réservées aux riches, les plaisirs réservés aux riches et de plus, nous sommes exploités par nons employeurs qui sont récompensés par les gouvernements pro-patronat. Le capitalisme a amené la planète Terre où elle en est, et Joyce Napier trouve fondamental de présenter les exilés cubains, qui ont tenté plus d'un coup d'état. Sans parler de Carriles, le protégé terroriste de Washington. Eh oui! Washington produit "ses" terroristes cubains et chassent les autres en Irak et en Afganistan. (Washington a aussi utilisé le terrorisme en Iran l'an dernier afin de faire plonger l'Iran dans le chaos.)

Les exilés de Cuba sont en fait un groupuscule qui a perdu ses moyens d'exploiter le peuple cubain, des anciens petits bourgeois cachés en Floride, attendant l'assassinat de Fidel pour retourner piller les sueurs et les maux de dos des cubains. Crés bourgeois de la 8e rue! Ces exilés attendent le prochain coup d'état, financé par Washington, qui mettra sans doute l'île dans une tourmente jamais vue. Comme si les cubains après avoir eu le droit d'étudier gratuitement, de manger et de boire, de se faire soigner, pouvaient avoir envie de retourner au système archaïque capitaliste, où seuls les exilés bourgeois minoritaires et parasitaires pourront se payer ces services, laissant derrière un peuple ayant goûté une vraie liberté, en troc contre cet esclavage primitif!

Radio-Canada ne montre pas les acquis de ce peuple, préférant montrer un petit peuple esclavagiste ayant commis des coups d'état, malgré une majorité soutenant le pouvoir. Un coup d'état avec un peuple derrière soi, ça explique beaucoup de chose, mais ce n'est pas le cas à Cuba et ils sont encore des millions derrière Fidel. Reporter sans frontière fait à peu près le même boulot conspirateur exercé au Vénézuéla de façon ilégale. Ils appellent au renversement, décrivent le système cubain comme une dictature. Les parathèses pourraient entourer les acquis sociaux, nullement négligeables, mais Radio-Canada, outils de propagande Harperien, a choisi le côté de l'opresseur.

Une mise à jour scientifique de l'actualité écologique: Le système cubain, peu importe ce qu'on en pense, est numéro 1 en développement durable. Les États-Unis sont bons derniers et accusent le réchauffement climatique d'être un complot socialiste, d'ailleurs appuyés par nos blogueux de droite au Québec. Les USA polluent comme des cochons, comme nous au Canada avec le morron de chef qu'on a, les hummers se multiplient, la tête dans le sable comme une autruche!

Les scientifiques ont appellé dernièrement à niveler vers le bas, donc Cuba est devenu un modèle! Le Vénézuéla, si son mode de vie serait étendu sur la planète, coûterait 3 planètes Terre en ressources. Le système nord-américain, 7 planètes. Il est donc totalement tordu de pointer les USA comme modèle! Le Canada n'a absolument rien à apprendre aux autres avec sa production de pétrole à partir des sables bitumineux!

Joyce Napier aurait pu obtenir plus d'un témoignage à Cuba et en faveur du système en place. Elle a préféré aller défendre l'absolument tordu, le système le plus cochon et injuste du monde, le système capitaliste américain!
À Cuba, des organismes comme "reporter sans frontière" encourage le terrorisme anti-Castro, les américains offrant l'asile aux criminels commettant ces crimes odieux. Washington ferme les yeux sur ce terrorisme, qu'en fait Washington crée. Ainsi donc, c'est tout à fait légitime pour ces groupuscules anticastristes de la droite - nourris par la CIA - d'attaquer avec terreur l'île de Cuba. Après tout, tout ce qui est communiste représente le MAL et se doit d'être détruit !

Mon dieu, le communisme ! Quel danger pour l'humanité ! Quelle horreur ! Avons-nous réellement écrit ce mot ? Communisme ? Oh, encore ? Attendez... COMMUNISME ?! Eh oui.

Certes,
vous retrouverez dans le lien suivant un petit texte expliquant ces gestes et la façon dont ils sont récompensés.

==> Le petit texte en question

Libellés : , , , , , ,


Commentaires:
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
 
Ce qui me tue, c'est de voir que les amirequins peuvent utiliser le terrorisme dans leur intérêt. Ils créent ces terroristes partisans, les envoient dans le monde faire le sale boulot, mais ne peuvent s'en cacher comme avant, vive internet!

Où sont les sanctions contre un pays qui devrait en fait se retrouver au trou s'il était en prison?

----

La révolution cubaine en danger
L’abolition du capitalisme à Cuba fut l’un des plus grands événements du 20e siècle. Elle a ouvert la voie à une transformation radicale des conditions d’existence des travailleurs et des paysans cubains. L’illettrisme a été rapidement éradiqué. Il n’y avait que 44 hôpitaux sur l’île en 1962 ; dix ans plus tard, il y en avait 221. La santé générale de la population s’est améliorée à grands pas. Le taux de mortalité infantile, par exemple, a été ramené à un niveau inférieur à celui des pays européens. Pour la première fois, la masse de la population a pu s’ouvrir à l’art et la culture. La gratuité de l’éducation et des soins médicaux, l’abolition des loyers, le développement des services publics et toute une série d’autres mesures sociales ont fait que la société cubaine contrastait - et contraste encore - avec les conditions de misère, de dégradation et de précarité qui forment le lot quotidien de tous les peuples aux alentours, comme ceux de Haïti ou de Jamaïque.
Malgré toutes les difficultés qui existent à l’heure actuelle, Cuba a pu envoyer 15 000 docteurs et infirmiers participer au programme de santé publique mis en place par Chavez au Venezuela. Combien de médecins la France aurait-elle pu envoyer, si son gouvernement en avait eu l’intention ? Ainsi, quoiqu’en dise la propagande impérialiste visant Cuba et son gouvernement, nous avons sur cette île isolée une preuve concrète et irréfutable des avantages sociaux et économiques colossaux de la nationalisation des moyens de production.

Cuba fait l’objet d’une campagne implacable de la part des médias capitalistes. L’impérialisme américain s’apprête à balayer dès que possible tous les acquis de la révolution cubaine, et à livrer Cuba aux appétits rapaces des capitalistes, comme à l’époque de Batista. Face à cette menace bien réelle, il est de notre devoir de soutenir la révolution cubaine et de la défendre face à ses ennemis impérialistes.
Cependant, défendre la révolution cubaine ne signifie pas fermer les yeux sur l’extrême gravité de la situation dans laquelle elle se trouve. L’effondrement de l’Union Soviétique a porté un coup terrible à la viabilité de l’économie planifiée cubaine, qui est désormais rongée de l’intérieur - légalement et illégalement - par le secteur privé.
Le marxisme authentique a toujours rejeté la théorie fausse et réactionnaire du « socialisme dans un seul pays ». Formulée pour la première fois par Staline après la mort de Lénine, cette théorie reflétait le conservatisme et le nationalisme de la caste bureaucratique qui, compte tenu de l’isolement et de l’épuisement de la révolution russe, a pu graduellement consolider son pouvoir et établir sa dictature. Or, de toute évidence, si l’économie planifiée en URSS et ailleurs n’a pu se maintenir face aux pressions du marché mondial, celle de Cuba, isolée et affaiblie, ne pourra pas y résister indéfiniment. Une vérité incontournable s’impose : la seule façon de garantir la pérennité de l’économie planifiée et des acquis de la révolution cubaine réside dans l’extension de la révolution en dehors de ses frontières. D’où l’importance cruciale du processus révolutionnaire qui se déroule actuellement au Venezuela.
Au cours des six années de son pouvoir, Hugo Chavez a plusieurs fois affirmé que l’objectif de la « révolution bolivarienne » n’était pas de remettre en cause le système capitaliste. Son gouvernement et le mouvement révolutionnaire qui l’appuie ont cherché, au moyen de réformes dans les domaines de l’éducation, de l’emploi et de la santé, à améliorer le quotidien de l’immense majorité des Vénézuéliens. Cependant, la classe capitaliste sur place et les puissances impérialistes étrangères, dont notamment les Etats-Unis et l’Espagne, ont tenté par tous les moyens de saborder l’économie, d’empêcher la mise en oeuvre des réformes et de renverser par la force le gouvernement démocratiquement élu. C’est pourquoi, aujourd’hui, des millions de travailleurs, de paysans et de jeunes vénézuéliens parviennent - comme Hugo Chavez lui-même - à la conclusion qu’il faut rompre avec le capitalisme.
Le processus vénézuélien est d’autant plus intéressant qu’il n’est pas sans rappeler celui qui a abouti au renversement du capitalisme à Cuba en 1960. La classe capitaliste cubaine était trop faible et corrompue pour pouvoir mener une lutte sérieuse contre l’impérialisme espagnol, qui n’a finalement été expulsé qu’avec l’aide des Etats-Unis, en 1898. Cuba s’est alors transformée en une colonie économique des Etats-Unis. En 1930, seulement 30% des plantations appartenaient à des propriétaires cubains. Les travailleurs cubains étaient particulièrement militants et combatifs, mais les dirigeants du Parti Communiste cubain, au lieu de mener une lutte de classe contre le capitalisme, se sont convaincus du caractère « progressiste » des capitalistes « nationaux », au point d’intégrer le gouvernement du dictateur Batista. Cette collaboration entre les dirigeants communistes et la dictature ne pouvait que démoraliser et paralyser le mouvement ouvrier cubain. Cependant, sous Batista, les problèmes engendrés par le capitalisme mafieux étaient tellement écrasants que la révolution ne pouvait plus attendre. Si la voie « classique » de la lutte - celle du mouvement ouvrier - était bloquée, la révolution devait en trouver une autre. Ce fut celle des guérilleros dirigés par Fidel Castro.
En 1959, l’Etat cubain s’est effondré comme un château de cartes. Batista avait abandonné la capitale depuis le 1er janvier, laissant le pouvoir entre les mains d’une junte militaire réactionnaire. Celle-ci a été balayée par une grève générale des travailleurs de la Havane. Castro a pris le pouvoir, mais, comme Chavez, il n’avait pas l’intention, à ce stade, de mettre fin au capitalisme. Son programme était celui du développement d’un « capitalisme national et démocratique ». Comme Chavez, il a tenté de mener une politique de réforme sociale dans le cadre du capitalisme. La composition bourgeoise de son gouvernement traduisait le caractère bourgeois de ses objectifs. Castro ne voulait pas entrer en conflit avec les Etats-Unis. Mais dès qu’il a voulu taxer les entreprises américaines pour financer la lutte contre la misère, la modernisation du pays, l’amélioration de l’éducation et de la santé publique, Washington a réagi violemment en imposant un blocus commercial et en préparant le renversement du régime par une intervention militaire. Et c’est ce « fouet de la contre-révolution » qui a obligé Castro - dont la popularité était immense - à aller plus loin qu’il n’en avait l’intention au départ. En juillet 1960, Castro a nationalisé toutes les entreprises et propriétés américaines. Trois mois plus tard, s’appuyant sur le soutien massif de la population, il a nationalisé près de 400 entreprises capitalistes. En avril 1961, les Etats-Unis ont lancé une intervention militaire pour mettre fin à la révolution et renverser Castro. Mais les milices populaires cubaines ont écrasé les envahisseurs dans la « Baie des Cochons », et Castro a alors annoncé le caractère socialiste de la révolution cubaine.
La révolution cubaine a eut un impact puissant sur la conscience des travailleurs et de la jeunesse latino-américains. Cependant, cela n’a pas eu que des conséquences positives. De même que Castro a été influencé par la victoire de la révolution chinoise, sa propre victoire a incité bon nombre de jeunes et d’intellectuels radicalisés à voir dans les méthodes des guerilleros cubains un raccourci vers la prise de pouvoir. Ils se qualifiaient le plus souvent de « marxistes-léninistes », mais ignoraient ou faisaient complètement abstraction de l’héritage théorique particulièrement riche du marxisme sur cette question. A la fin du 19e siècle, par exemple, les premiers marxistes russes, autour de Plékhanov et Lénine, ont mené une lutte politique longue et âpre contre les narodniks russes, dont les méthodes étaient les mêmes, au fond, que celles des groupes de guerilleros qui se sont développés en Amérique latine dans la foulée de la révolution cubaine. Selon le marxisme, le socialisme ne peut être que le résultat du mouvement conscient de la classe ouvrière, et ce en raison de la fonction spécifique qui est la sienne dans la production moderne.
Toutes les tentatives d’exporter le « modèle révolutionnaire cubain » à d’autres pays latino-américains se sont soldées par des échecs désastreux. Che Guevara était dévoué corps et âme à la cause révolutionnaire, mais sa tentative, en Bolivie, de mener une guerre révolutionnaire à partir d’une minuscule bande de guérilleros - en passant par-dessus la tête du mouvement ouvrier bolivien - fut un fiasco complet qui, tragiquement, lui coûta la vie. Che Guevara comprenait la nécessité d’étendre la révolution à l’ensemble du continent latino-américain. De ce point de vue, sa démarche était tout à fait correcte. Cependant, la méthode n’était pas la bonne.
Certes, au Nicaragua, les Sandinistes ont réussi à prendre le pouvoir dans des circonstances comparables à celles qui ont permis l’arrivée au pouvoir de Castro. Mais au lieu d’exproprier les capitalistes, comme l’avait fait ce dernier, ils ont stupidement laissé l’économie entre les mains de leurs pires ennemis, qui s’en sont naturellement servis pour se débarrasser d’eux à la première occasion, avec l’aide de l’impérialisme américain.
Même dans les cas où, à la faveur de circonstances historiques exceptionnelles, des guérilleros ou des armées paysannes, comme celle de Mao, en Chine, ont abouti à l’abolition des rapports de propriété capitalistes, les régimes qui en ont résulté n’ont pas été et ne pouvaient pas être autre chose qu’une caricature bureaucratique d’Etat socialiste. La condition sine qua non d’un Etat socialiste est la participation, le contrôle et la direction des affaires de l’Etat et de l’économie, à tous les niveaux, par le salariat et ses représentants démocratiquement élus.
A la différence de la révolution russe de 1917, la révolution cubaine ne fut pas directement accomplie par la classe ouvrière et ses organisations, dont le rôle se limitait à celui de point d’appui à la prise de pouvoir des guerilleros, notamment lors de la grève générale de janvier 1959. Cette différence n’est pas un détail. Au contraire, elle a eu des conséquences décisives et explique le caractère particulier du nouveau régime établi par la révolution cubaine. Dès 1959-1960, le pouvoir politique à Cuba a été entre les mains d’une bureaucratie non élue. Il n’existe à Cuba aucune structure démocratique comparable aux « soviets » russes de 1917, à travers laquelle les travailleurs puissent exercer directement le pouvoir dans les domaines économique et politique.
Chacun comprendra la menace que représente pour Cuba l’énorme puissance impérialiste des Etats-Unis. La disparition de l’Union Soviétique a profondément modifié le rapport de forces entre les grandes puissances mondiales. Les guerres en Serbie, en Afghanistan et en Irak traduisent la réalité de ce changement. En effet, on n’a jamais connu d’époque où tant de moyens économiques et militaires étaient concentrés entre les mains d’un seul pays. Cependant, actuellement, compte tenu de l’enlisement des Etats-Unis en Irak, le danger principal provient non pas de l’extérieur mais de l’intérieur. D’une part, les acquis de la révolution sont aujourd’hui de plus en plus minés par la gangrène capitaliste qui s’installe dans l’économie cubaine. D’autre part, comme ce fut le cas dans l’URSS de la fin des années 80, une partie significative de la bureaucratie et des chefs militaires est impliquée de diverses façons dans le monde des « affaires » capitalistes. Il arrive que des représentants de l’Etat mènent un train de vie comparable à celui d’hommes d’affaires occidentaux. Les intérêts de ces éléments corrompus et avides d’enrichissement personnel coïncident avec ceux du capitalisme étranger.
Aux différents niveaux de l’Etat, une division s’installe entre ceux qui veulent défendre l’économie nationalisée et ceux qui veulent en finir avec elle. Compte tenu des conséquences de la chute de l’URSS, Castro n’avait d’autre choix que d’ouvrir l’économie à des investissements étrangers et tolérer, dans certaines limites, le développement d’activités de type capitaliste. Il s’agissait notamment de stimuler le secteur touristique. Mais la progression du secteur privé - légal et illégal - est en train de saper les bases de la planification, et donc du régime.
Castro est contre la restauration du capitalisme et s’efforce de résister aux tendances pro-capitalistes. A plusieurs reprises, il a tenté de limiter la corruption et l’affairisme dans la société et au sein de l’Etat. En 1986, déjà, il déclarait publiquement que la révolution était menacée par une « classe de nouveaux riches ». Récemment, des mesures répressives ont été prises à l’encontre des contre-révolutionnaires liés à l’administration américaine. Ces mesures, qui ont fait l’objet de dénonciations hypocrites dans les médias occidentaux, étaient entièrement justifiées du point de vue de la défense de la révolution. Par ailleurs, une politique visant à limiter la « dollarisation » de l’économie a été mise en place, notamment par le décret du 14 novembre 2004. Castro cherche à limiter le poids du secteur capitaliste. En 2003, 580 entreprises, 315 entrepôts et 180 ateliers illégaux ont été démantelés.
Ce sont là des mesures légales et administratives positives, mais leur impact est forcément limité. Elles ne pourront jamais en elles-mêmes éradiquer la gangrène capitaliste qui s’installe. En toute probabilité, compte tenu de son immense popularité, aussi longtemps que Castro vivra, les tendances contre-révolutionnaires n’apparaîtront pas au grand jour. Lorsqu’il mourra, par contre, elles passeront immédiatement à l’action, avec l’appui des Etats-Unis et de toutes les autres puissances impérialistes.
Pour prévenir ce danger, de profondes réformes sont nécessaires. Des organisations collectives et démocratiques des travailleurs doivent être créées, dotées de réels pouvoirs, de façon à ce que la classe ouvrière ne reste pas passive au moment où, par-dessus sa tête, la catastrophe se prépare. Il faut s’attaquer de front à la corruption et à l’affairisme. Il faut chasser les éléments pro-capitalistes notoires de tous les échelons de l’Etat. Il faut imposer des contrôles stricts sur les revenus de tous les représentants du peuple, qui doivent être élus et dont l’activité doit être soumise à la vigilance et au contrôle direct des travailleurs.
Ceci dit, même dans le cas d’une victoire contre la corruption et l’affairisme, il ne sera pas possible de régler les problèmes fondamentaux de l’économie et de la société cubaines dans le cadre national. Le salut de la révolution et la sauvegarde de ses acquis passent nécessairement par son extension dans le reste de l’Amérique latine. Un mouvement révolutionnaire est actuellement en cours au Venezuela. Les événements récents en Bolivie, au Brésil, en Argentine, en Equateur et ailleurs indiquent le potentiel révolutionnaire qui existe à travers le continent. Une victoire décisive de la révolution socialiste - au Venezuela par exemple - changerait radicalement la situation et, compte tenu de la catastrophe sociale économique que signifie le capitalisme dans toute l’Amérique latine, ne serait que le prélude à d’autres victoires. C’est cette perspective - et cette perspective seulement - qui permettra à la révolution cubaine de battre l’impérialisme et d’éviter à son peuple de retourner dans les chaînes du capitalisme, dont il s’est libéré il y a près d’un demi-siècle.

Greg Oxley
Publication : mardi
15 mars 2005
 
En réponse au blog de karl...

Cette guerre n'est pas légitime et elle est payante pour le complex-militaro-industriel. Faut être un peu pas mal naïf pour pas comprendre que ces guerres sont en fait bien plus payantes que le pétrole pillé dans ces pays du tiers monde. L'an dernier, le budget américain allouait 710 milliards à la défense nationale, en partie ou plutôt majoritairement privatisée. Les contrats pleuvent sur ces compagnies, qui font déclencher des guerres à toutes les 2 années. Faites le calcul...710 milliards en un an!

Nous ne conspirons pas, nous dénonçons ce que vous cachez!
 
Publier un commentaire

S'abonner à Publier des commentaires [Atom]





<< Accueil

This page is powered by Blogger. Isn't yours?

S'abonner à Messages [Atom]